Décidément, 2012 aura été l’année des dérives pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Jeamille Bittar. Après les militaires de Kati, c’est les commerçants détaillants qui en veulent à l’enfant de San.
A l’issue d’une élection controversée, Jeamille Bittar avait été réélu en 2006 à la tête de la CCIM. Le dit mandat qui arrivait à terme depuis 2010, court encore pour le président Bittar qui d’ailleurs s’attend à une prorogation de son mandat, qui d’après un de ses farouches partisans Hamma Cissé, s’assimile à ceux des élus de l’Assemblée Nationale et du haut conseil des collectivités territoriales.
Mais l’enfant de San apprendra à ses dépends que comme président de la CCIM, il ne nageait pas dans la même piscine que ses camarades de Bagadadji, car ceux qui l’ont élu (les commerçants détaillants) ne sont pas disposés à se laisser faire. Ces petits opérateurs, regroupés au sein d’un groupement dénommé « Groupement des commerçants détaillants du Mali » ont tenu leur assemblée générale, la semaine dernière. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’ils veulent la mise en place d’un nouveau bureau pour conduire la chambre de commerce et d’Industrie du Mali.
Contrairement aux institutions comme l’AN ou le HCCT, la Chambre de Commerce et d’Industrie ne fait pas partie des institutions de la république et n’aurait, par conséquent, fait l’objet d’aucune prorogation de mandat. A en croire les commerçants détaillants, le président Bittar n’est plus le président légal de la CCIM et ne pourrait plus bénéficier de la protection de son mentor, Amadou Toumani Touré. A moins qu’il n’attende celle du Conseil Economique et Social.
Rappelons que dans les bonne grâces du président ATT, Bittar s’était ériger en magnat de l’économie malienne et tenait les rênes des affaires économiques du pays à travers son poste de premier responsable de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. Se prévalant des faveurs du même ATT, Bittar avait largué ses compagnons politiques pour se porter candidat de l’UMAM aux élections présidentielles avortées du 29 avril dernier. Dans cette nouvelle bataille, malgré ses talents, il ne sera pas aisé pour le tout puissant Bittar de noyer cet argument de taille dont dispose ses détracteurs pour le mettre à la ‘’porte’’.
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ; attendons de voir à quel saint se vouera Bittar
A suivre….
Issa B Dembélé