Meeting de protestation, avant-hier, dans la cour de la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) : Le projet de construction de 80 kiosques au marché aux légumes décrié par les commerçants détaillants

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Ils sont venus de tous les marchés du District de Bamako pour exposer leurs préoccupations au président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Jeamille Bittar. En effet, les membres du Collectif des commerçants détaillants du District de Bamako est à couteux tirés avec la Mairie du District qui veut " donner à un privé un espace du Marché aux légumes présentement occupé par quelque 300 commerçants parmi lesquels des veuves ". D’où la présence de quelque 500 hommes et femmes, ce jour-là, pour " dénoncer les manières de la Mairie du District ".

e meeting de protestation, qui vise la Mairie du District a été organisé, le lundi dernier, dans la matinée à la maison des Commerçants c’est-à-dire la CCIM, par le Collectif des commerçants détaillants du District de Bamako. En effet, femmes, jeunes et vieux avaient très tôt le matin pris d’assaut la cour de la CCIM et les alentours afin de "faire remonter leurs préoccupations aux autorités ". Il s’agit, en effet, du projet de construction de 😯 kiosques au niveau du Marché aux légumes qui est loin de faire l’unanimité. Mieux, qui a mis les occupants des lieux dans une colère noire les ayant poussés à battre le pavé dans la cour et devant la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, située à quelques encablures de la Mairie du District de Bamako. 

Le président du Collectif des commerçants détaillants du District, Lakalaf Simpara, a souligné, devant une foule totalement révoltée, son indignation face à ce qu’il a qualifié d’injustice de la part des autorités du District. Car, selon lui, il n’y a pas eu de concertation autour de ce projet de construction de 80 kiosques au Marché aux Légumes. " Nos problèmes sont identiques à ceux des commerçants détaillants. Car, les conducteurs routiers sont des gens du bas peuple comme le sont également les commerçants détaillants. Et nous avons remarqué que dans ce pays, le poids de difficultés inhérentes à la vie pèse surtout sur les gens du bas peuple. Mais sachez que tous ceux qui se disent maires, députés ou présidents, c’est vous qui les avez élus. Mais dès qu’ils viennent au pouvoir, ce sont vous les premières victimes de leur gestion…C’est pourquoi je me demande si les autorités de la Mairie du District sont là pour leurs seuls intérêts ou pour ceux de ce pays, pour la tranquillité et le bien-être de ses habitants ? " a martelé, quant à lui, Marafa Touré, président de la Fédération nationale des Syndicats des conducteurs routiers du Mali. 

Prenant la parole à la suite de son président, Arouna Konaté, vice-président dudit Collectif dira que "dans ce pays, personne n’a jamais rien eu sans combat. Préparez-vous donc au combat car, en cas d’échec des négociations, je voudrais que tous les commerçants dans les différents marchés du District et tous les chauffeurs de Sotrama déposent un préavis de grève le 20 octobre prochain pour 48 heures ".

D’après plusieurs intervenants qui se sont succédé au micro, toutes les associations initiatrices de ce meeting sont prêtes à aller à un bras de fer au cas où la Mairie du District ne reculerait pas. La revendication des commerçants détaillants se résumant en une seule : "Oui pour les travaux d’aménagement du Marché aux Légumes mais dans la concertation et dans la sauvegarde de leurs intérêts". C’est pour cela, d’ailleurs, qu’ils ont tenu " à venir solliciter l’intervention de Jeamille Bittar " pour la résolution  de cette crise. 

Rappelons que le 15 septembre 2011, dans une correspondance adressée au Maire du District, le président de la CCIM attirait l’attention de ce dernier sur l’inopportunité, dans les conditions actuelles, de ce "projet qui causerait plus de problèmes qu’il en résoudra". C’est pourquoi, poursuit le président de la CCIM dans sa missive, " je vous demande de bien vouloir surseoir au démarrage des travaux de construction de ces kiosques en attendant de trouver une solution consensuelle ".  

Satisfaite des propos tendant à la recherche d’une solution idoine à la crise, dans la paix et la concertation, formulés par Jeamille Bittar, les quelque 500 hommes et femmes présents dans la cour et dans la rue et face à la Mairie du District, se sont retirés dans le calme tout en se donnant rendez-vous "dans quelques jours " pour venir prendre à la CCIM la suite réservée à leur doléance.

 De son côté, le président de la CCIM s’est engagé à ce qu’une issue heureuse soit trouvée dans les meilleurs délais. Mais en attendant " que tous retournent travailler tranquillement ", a tenu à rassurer Jeamille Bittar, sous un tonnerre d’applaudissements. Une bombe venait ainsi d’être désamorcée. Mais c’est la suite qui nous édifiera si la Mairie du District et le Collectif des commerçants détaillants seront prêts à parler d’une seule langue.

Mamadou FOFANA

 

 

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