Mamadou Tiény Konaté, Président du Collège Transitoire de la Ccim : «Ma priorité c’est de mettre l’institution dans son rôle et dans ses missions»

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Après la cérémonie de passation, nous avons approché le président du Collège transitoire de la Ccim, Mamadou Tiény Konaté. Dans l’entretien qui suit, il partage ses ambitions  et ses stratégies pour redonner un nouveau souffle à la Ccim qui  a plus que jamais  besoin de l’unité et la cohésion pour relever les défis. 

Mamadou Tieny Konaté, président du collège transitoire de la CCIM

Vous venez de prendre la tête du Bureau, alors quels sont les sentiments qui vous animent ? 

D’abord nous remercions le bon Dieu de nous avoir permis de servir le pays à travers les différents métiers du secteur privé qui sont représentés à la chambre. Le sentiment que j’ai est un sentiment de satisfaction, de pouvoir enfin tenir cette occasion pour réunir, ou du moins unifier tous les acteurs du secteur privé afin que nous travaillions pour l’intérêt général, surtout à un moment ou le pays traverse une situation assez particulière. Ce pays a toujours été soutenu par des activités économiques où le secteur privé joue une large partition. Cette occasion est unique et je dirais même ultime, pour nous opérateurs économiques, de revenir à nos métiers. C’est le moment opportun de se concentrer afin de promouvoir ce secteur.

 Vous venez d’accéder à la tête d’une institution qui avait beaucoup de difficulté. Alors quelles seront vos priorités afin de pouvoir redresser ce secteur?

Ma priorité c’est de mettre l’institution dans son rôle et dans ses missions. C’est seulement dans cette logique que nous pouvons nous retrouver. Nous sommes ici à la Chambre uniquement que pour promouvoir nos affaires. Et je n’aurai d’autres priorités que cet aspect de la Chambre de commerce. Sa vocation institutionnelle est d’être un fournisseur aux entreprises et un conseil au gouvernement.

 Nous avons appris que le président sortant avec tous les membres de son bureau étaient absents au cours de la passation. Est-ce que nous pouvons connaitre les raisons justifiant leur absence et aussi qu’en est-il administrativement de la procédure de validation de cette passation ?

Les raisons de leur absence, je n’en sais rien. Mais administrativement, la passation se fait en deux modes. Soit en présence de la partie sortante, soit en l’absence de la partie sortante. Et nous avons en l’occurrence la partie sortante qui était absente. La procédure indiquée dans ce sens a été mise en marche et les faits ont été constatés par un huissier de justice. Ce qui veut dire que nous sommes en fonction officiellement et légalement.

 Vous avez souligné au cours de votre allocution qu’il y  avait des problèmes au sein de la Ccim. Alors, qu’en est-il de ses problèmes et quelles sont les mesures adéquates prises par le nouveau bureau afin qu’il y ait une cohésion au sein de la Ccim?

Ce bureau n’est pas responsable de ce qui est là. Il faut savoir que la Chambre de commerce est un établissement public qui appartient à l’Etat tout comme l’Office des Postes du Mali. Donc si le bail vient à échéance, il revient à l’autorité à qui appartient la structure de décider de la continuation des affaires. Certes, on ne s’est pas entendu de la manière de continuer, mais celui qui a autorité de trancher a fait son devoir et a choisi en consultant toutes les organisations professionnelles qui veulent bien prendre partie. Nous sommes issus de cela. Tout ce que nous avons à dire pour faire la cohésion est que nous ne sommes pas venus pour jouer le rôle du juge. Nous ne mettrons jamais quelqu’un en prison ou nuire à qui que se soit. Au contraire, si un homme d’affaires, un commerçant ou un industriel a des problèmes, nous ferons tout pour lui venir en aide par les voies légales.

 

Quels seront vos rapports avec le Conseil national du patronat ?

Nous avons de très bons rapports avec le Conseil du Patronat. Nous sommes issus du patronat. Il faut savoir que les entreprises viennent du Patronat. Nous avons des missions différentes. La Chambre de commerce s’occupe essentiellement des aspects de l’environnement de l’entreprise et des aspects réglementaires. Mais l’aspect de gestion directe de l’entreprise revient au Patronat. C’est pourquoi les deux institutions existent. Nous sommes complémentaires et nous ne voulons aucunement développer la Chambre de commerce de façon parallèle et la cloisonner du Patronat. Nous sommes un fournisseur de service technique du Patronat.

Quel serait votre stratégie pour ramener tous les commerçants ensemble? 

Vous savez, c’est un milieu qui est très facile. Ce milieu ne connait que son intérêt. Il faut seulement leur prouver qu’ils ont intérêt à venir travailler avec nous et à tirer profit de leurs affaires. Ce n’est pas un milieu qui s’encombre de sentiment inutile. Nous ferrons l’évidence des intérêts présents et l’évidence que nous sommes prêts a soutenir les intérêts de tout le monde.

Quel message avez-vous à l’endroit des opérateurs économiques et du bureau sortant ? 

Il n’y a qu’un message à lancer: retrouvons- nous autour de nos métiers, de nos activités et de la promotion de nos affaires. Nous sommes ici pour toute le monde sans distinction de sexe ni de race. Nous ne sommes pas venus pour la vengeance ou autres mauvaises intentions. Notre priorité est la promotion des affaires qui passent par la chambre de commerce. Et la personne n’ayant pas d’affaire relative aux activités de la Chambre de commerce et sachant qu’une telle opportunité est là, nous lui proposons la solution convenable. C’est cela une chambre de commerce.  Et je le répète: fournir des conseils, des appuis, des services aux entreprises et conseiller l’Etat sur comment mieux développer le secteur privé. Ce sera notre mission et j’espère que tous ceux qui sont opérateurs économiques, qui veulent s’occuper convenablement de leurs affaires, viendront avec nous pour cette mission.

Propos recueillis par

Ibrahim M.GUEYE   

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