Au moment où les inscriptions et les listes électorales se dressent pour l’élection consulaire de la CCIM, les commerçants détaillants, regroupés au sein d’un Collectif, remettent en cause le décret 2014-641/P-RM du 21 août 2014 du ministre de Commerce. Ils se plaignent d’avoir été mis en minorité et confinés dans un rôle de second plan dans les organes de gestion de la Chambre consulaire.
Au cours de l’Assemblée générale d’information qu’ils ont tenue, le Collectif, dirigé par Salif Simpara,a affirmé que le décret portant organisation et modalités de fonctionnement de la CCIM est un document qui exclut les commerçants détaillants et fait une part belle aux commerçants grossistes. La création de deux collèges (un dit de forfait et l’autre dit de réel), est de nature à créer la discrimination et le désaccord au sein du monde des commerçants.
“Notre seul souhait est l’annulation de ce décret pour que les élections se fassent comme d’habitude”, a-t-il précisé. Il expliquera qu’aprèsl’élection qui mettra en place un bureau légitime, les discussions peuvent être engagées avec toutes les parties pour trouver un compromis au tour de la modalité de fonctionnement de la Chambre.
Pour M. Simpara, le ministre a pris le présent décret sans pourtant consulter toutes les parties. “Nous avons appris tardivement l’existence du décret et dès lors nous avons adressé plusieurs correspondances au ministre pour des explications, mais sans suite. Nous avons même écrit au Premier ministre et à l’Assemblée nationale pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec le décret et demander leur concours pour l’annulation du présent document qui ne nous arrange point, mais sans succès”, a-t-il souligné.
Le président du Collectif des détaillants a précisé que toutes les organisations des commerçants détaillants manifestent leur opposition face à cette décision et sont engagées à se battre jusqu’à trouver gain de cause. Gaoussou Coulibaly, membre du bureau du Collectif a soutenu que le ministre de Commerce à travers ce décret veut exclure les détaillants de la CCIM.
En l’état actuel du décret, Simpara et ses camarades réservent une fin de non-recevoir à la tenue des élections. Ils soutiennent que si les autorités ne révisent pas le décret en annulant les dispositions indexées, ils vont boycotter les élections si nécessaire pour satisfaire leur doléance. Mais avant ça, ils entendent taper à toutes les portes pour se faire entendre.
Maliki Diallo