Malgré l’arrêt de la Section Administrative de la Cour Suprême annulant l’arrêté du ministre du Commerce et de l’industrie, le collège transitoire demeure l’instance dirigeante de la Chambre de commerce et d’industrie. Son président a partagé cette information au cours d’un point de presse qu’il a animé dans son bureau le vendredi 15 février.
«Même si nous quittons, Bittar et son équipe ne peuvent plus revenir à la Chambre de commerce et d’industrie. Parce que leur mandat est terminé et en la matière, les textes sont clairs. Pour prétendre diriger la Chambre, il faut être élu. Le mandat de Bittar étant arrivé à terme, c’est le Secrétaire général de la Chambre qui devra continuer à diriger jusqu’aux nouvelles élections», a déclaré le président Konaté. Avant d’ajouter que son bureau compte interjeter un recours en révision contre cet arrêt de la Section Administrative de la Cour Suprême. Ce qui suspend encore l’application de cette décision. Il faut rappeler que le 31 juillet dernier le mandat du bureau dirigé par Bittar était arrivé à terme. Dans les conditions où se trouvait le Mali, il était impossible d’organiser de nouvelles élections. C’est pour cette raison que le ministre du Commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté, avait jugé utile de mettre en place un collège transitoire pour assurer le service public aux opérateurs économiques de notre pays. Parce – qu’on ne s’y trompe pas – la CCIM est un service de l’Etat.
Dans l’entretien qu’il a eu avec la presse, le président Konaté a expliqué que la mise en place du collège se justifiait à cause des querelles intervenues entre les opérateurs économiques lors de l’élection du bureau de Bittar. «Alors le mandat de Bittar étant arrivé à terme, il était utile de mettre en place un collège regroupant les deux tendances, pour ne pas frustrer d’autres», a-t-il relevé.
Cette clairvoyance du ministre Konaté visait à créer l’union et l’entente entre les soldats du développement de notre pays. Mais le camp de Bittar avait mal interprété cette décision ministérielle en l’attaquant devant la Section Administrative de la Cour Suprême et demander, dans un premier temps, le sursis à exécution de cet arrêté et, dans un second temps, son annulation pure et simple au travers d’une requête. Dans son premier arrêt, la Cour avait estimé «qu’il n’y a pas lieu de sursis à exécution d’un arrêté déjà exécuté». Avant de se dédire dans un second arrêt, en annulant purement et simplement la décision qu’elle avait estimée juste.
Youssouf Diallo