Au cours de l’Assemblée générale d’information qu’ils ont tenue, le collectif dirigé par Salif Simpara affirme que le décret portant organisation et modalité de fonctionnement de la Ccim est un document qui exclut les commerçants détaillants et fait une part belle aux commerçants grossistes. La création de deux collèges, à savoir un dit de forfait et un autre dit de réel, est de nature à créer la discrimination et le désaccord au sein du monde des commerçants. Mieux, il ajoutera qu’ils n’ont jamais été associés à la relecture du décret et le contenu de l’accord n’a pas été bien compris par son monde qui est en majorité analphabète.
Pour le commerçant, cette situation est l’œuvre des responsables du département et du Collège transitoire de la Ccim, qui essaient de tailler la Chambre sur mesure. Aussi, Simpara pense que les dispositions pour pouvoir être inscrits sur la liste électorale sont hors de portée des détaillants, à savoir, entre autre, l’inscription à l’Inps. Il soutient également que le ministre les a induits en erreur en leur promettant de tenir compte de leurs réserves. C’est ainsi que le ministre Konaté a convaincu Hama Abba Cissé, président du groupement des commerçants détaillants, de retirer une plainte qu’il avait introduite à l’époque contre le décret. Mais le ministre n’a pas bougé d’un iota.
En l’état actuel du décret, Simpara et ses camarades adressent une fin de non recevoir pour la tenue des élections. Ils estiment que si les autorités ne révisent pas le décret en annulant les dispositions indexées, ils vont boycotter les élections. Mais avant ça, ils entendent taper à toutes les portes pour se faire entendre.
La Rédaction