C’est donc l’heure des grandes manœuvres du côté de chacun des deux camps opposés. Mais il y en a un qui se distingue par sa sérénité soutenue par un parcours très correct tout au long du processus de confection du fichier électoral et des listes de candidatures. Il s’agit de la liste B pilotée par Boubacar Tandia, lui-même candidat au poste de président de la Ccim. Plus de la moitié des électeurs inscrits lui sont favorables. Ce qui lui a permis de pouvoir monter une liste de candidatures au niveau de chacune des trois sections : commerce, industrie et services. Tout le contraire du camp d’en face : la liste A. Elle regroupe trois des quatre candidats déclarés. Une incongruité car tous les trois ne peuvent avoir les mêmes électeurs pour prétendre ainsi remporter la victoire. C’est une combine de bas étage concoctée par trois candidats en manque de représentativité dans les milieux d’affaires. En effet, l’un d’eux, Tahirou Sy, a tenté en vain de bluffer les autorités à travers une organisation bizarre appelée Cnacisam, comprenez Conseil national du commerce, de l’industrie, du service et des arts et métiers. Comment donc les établissements publics que sont la Chambre des métiers et la Chambre d’Agriculture – donc des démembrements de l’Etat – peuvent-ils être dissout au sein d’une association privée dans le cadre d’un soi-disant conseil national ? C’est une grosse farce que Tahirou Sy a servi aux autorités de ce pays pour tenter de se positionner comme le rassembleur du secteur privé. Une manière aussi de mettre les opérateurs économiques devant le fait accompli car dès le départ, la candidature de Tahirou Sy à la présidence de la Ccim apparaissait en filigrane à travers tous les actes posés au nom du Cnacisam. Calcul maladroit : des mois après avoir monté cette structure qui relève de la pure mascarade, Tahirou Sy a attendu la période de campagne électorale pour organiser une cérémonie officielle de lancement des activités du Cnacisam. De toute façon, l’homme a commencé très tôt à nourrir le vœu de remplacer Jeamille Bittar dont il était le second à la Ccim en tant que 1er vice-président. Mais un fait retient l’attention des opérateurs économiques et ne plaide pas en sa faveur : Bittar était pourchassé par la junte de Sanogo qui l’avait arrêté une première fois et saccagé sa villa à Baco djicoroni. Il s’était terré quelque part pour sauver sa tête. Mais Tahirou Sy a fait appel à un huissier pour constater son absence de la Ccim afin de le disqualifier. Au moment où il fallait faire preuve de solidarité entre hommes d’affaires pour traverser les épreuves, le 1er vice-président qu’était Tahirou, avait choisi de pousser le président titulaire vers la porte de sortie pour prendre les rênes de l’institution consulaire. Question de préparer ainsi sa venue parce que, des mois auparavant, il avait entamé sa campagne électorale. Un comportement que les ressortissants de la Ccim ne parviennent pas à digérer et peinent à lui accorder leur confiance. S’y ajoute que même au sein du Cnacisam, il avait du mal à se faire accepter par tout le monde. Le résultat a été une vague de démissions de membres influents dont un vice-président qui a claqué la porte, quelques jours seulement après la cérémonie théâtrale dite de lancement des activités de ce machin-truc de Cnacisam. Et dans tout ça, Tahirou Sy, patron de la société Syatels bientôt tombée dans l’oubli à cause d’une faillite, se voit obligé de recourir aux services d’une grande dame du secteur industriel pour se faire remorquer afin de pouvoir s’inscrire sur le fichier électoral de la Ccim comme électeur et éligible. En effet, il a bénéficié d’un mandat de la société Hucodal de Mme Mariko pour participer à ces joutes électorales. C’est désolant pour celui qui se fait passer pour un grand leader du secteur privé. Ah, les affres de la faillite commerciale ! Mamadou Tiéni Konaté est l’allié déclaré de Tahirou Sy, tout en nourrissant des ambitions de garder le fauteuil de président de la Ccim qu’il occupe déjà, en tant que président du Collège transitoire. Comme le sort est cruel ! C’est le dossier ouvert par le constat d’huissier de Tahirou qui a évolué jusqu’à l’arrivée de Konaté à la tête de la Ccim, ne laissant à Tahirou Sy que ses manœuvres sur fond de rêve de pouvoir diriger la Ccim. Eh bien ce Konaté-là, n’est pas un inconnu à la Ccim où il était un conseiller de Jeamille Bittar pendant cinq ans, lors du premier mandat de ce dernier (2002-2006). C’était un de ses hommes de main et Dieu seul sait qu’avec Bittar, Konaté a bénéficié de toutes les faveurs imaginables, au point de frustrer le personnel. Surtout avec ses nombreuses missions à l’étranger, pour lesquelles, sa facture avoisine la centaine de millions pour cinq ans. Un détail important : avant les élections consulaires de 2002, il avait fait courir le bruit qu’il était candidat. Une façon de faire monter la surenchère pour se retrouver sur la liste consensuelle concoctée par le Groupement des commerçants. Ce qui lui avait permis de devenir membre consulaire. Le même modus operandi est actuellement utilisé par Konaté pour encore figurer sur une liste consensuelle afin d’avoir des chances d’être élu membre consulaire. Condition sine qua none pour prétendre au fauteuil présidentiel de la Ccim. Comme l’histoire sait se répéter chez ce monsieur ! Rappelons que suite à sa nomination comme président du Collège transitoire, des contestations fusaient pour dénoncer ses accointances avec l’une des parties en conflit à la Ccim, notamment ce même Groupement braqué contre Bittar. Pour se justifier, Mamadou Tiéni Konaté tentait d’apporter la contradiction à ses détracteurs, en affirmant qu’il est consultant, par conséquent il n’a rien à voir avec la section commerce où on voulait l’identifier. Pourtant, les archives sont encore-là, pour prouver qu’il est venu à la Ccim comme membre consulaire en 2002, sur la base du mandat d’un membre du Groupement des commerçants, parce qu’il n’avait pas d’entreprise au nom de laquelle il pouvait s’inscrire. Il n’en a d’ailleurs pas jusqu’à présent et s’est fait remorquer par un mandat d’une société immobilière basée à Badalabougou. Est-ce que dans ces conditions lui et Tahirou doivent prétendre diriger les opérateurs économiques alors qu’ils ne sont que mandatés ! C’est ce même Konaté qui était parvenu à s’imposer comme conseiller de Jeamille Bittar en 2002 et avait donc droit à 300 litres de carburant par mois et 75.000 francs CFA d’indemnités de téléphone. Une façon de contourner la loi qui interdit à un membre consulaire de recevoir une quelconque rétribution de la Ccim, à part des indemnités considérées comme des remboursements de frais de missions au nom de la Ccim. C’est le cas des indemnités de session de l’Assemblée consulaire. De toute façon, le fameux manuel de procédures du TRIE concocté par lui a été ensuite jeté à la poubelle par manque de pertinence. Alors que cette prestation n’était pas gratuite. Que dire aussi de sa participation au projet de cimenterie de la Ccim, auprès de Youssouf Bathily – en ce temps-là trésorier de la Ccim- et Mamadou Baba Sylla qui gérait ce projet dénommé « Ciments du Mali ». Plus d’une centaine de millions de F CFA ont été engloutis, sans jamais dépasser le cap de la préfaisabilité. C’est d’ailleurs l’occasion d’attirer l’attention du gouvernement sur ce dossier qui attend d’être clarifié parce que des ressources publiques y ont été englouties. Le troisième membre de l’alliance, Ousmane Djittèye, poursuit depuis des années l’ombre du fauteuil présidentiel de la Ccim sans jamais la rattraper. Se considérant comme floué lors des élections de 2006 qui l’opposaient à Jeamille Bittar, il entend prendre sa revanche. Mais ce n’est que de l’illusion car lors de cette élection précitée, il n’était pas confirmé comme candidat contre Bittar par les vieux loups du Groupement des commerçants qui avaient d’ailleurs contesté que sa photo soit mise sur les bulletins de vote de leur liste. Comme quoi on l’utilisait pour battre campagne contre l’adversaire et le trahir au dernier moment, notamment si leur liste passait à la première phase de ces élections : le choix des listes de membres consulaires. C’est ce qui se dessinait, mais lui, aveuglé par son désir de devenir président de la Ccim, supportait toutes les dépenses de campagne. On dit de lui qu’il y a laissé une fortune : pas moins de 300 millions de nos francs. Pourtant, il y avait d’autres candidats dissimulés dans la liste sur laquelle il figurait : Mamadou Lamine Tounkara, ex-président de la Ccim battu par Bittar et qui envisageait de revenir car il en avait la carrure; Mamadou Baba Sylla, candidat malheureux en 2002 ; Youssouf Bathily qui a du mal à s’éloigner de la Ccim après avoir été trésorier de 2002 à 2006, pour ne citer que ceux-là. Pourtant, c’est le même scénario qui risque de se répéter parce que Ousmane Djittèye, dans l’incapacité de monter sa propre liste, se voit obligé de s’engager dans la même alliance, notamment avec les mêmes loups qui ont osé un moment proposer l’unité autour de la candidature de Youssouf Bathily.. Vogue alors le jeu de dupes au sein de la liste A. Pendant ce temps, c’est dans l’unité et l’entente autour de Boubacar Tandia que travaillent tous les membres de la liste B qui a l’avantage de chercher à apporter du sang neuf avec des candidats membres consulaires qui n’ont jamais flirté avec la Ccim. Naturellement, l’expertise de quelques anciens a été sollicitée. C’est la voie qui mène vers le changement attendu.
Nouhoum DICKO
Aidez moi! le drapeau d’en bas sur la photo du siège de la CCIM avec l’étoile au milieu , c’est celui du Mali ça?
je demande à tous ceux sur la liste A de ne pas céder a la provocation car ils veulent nous diviser et dans la division c’est le Mali qui perd.
Aujourd’hui le Mali qui tient que par ses opérateurs en les affaiblissant c’est le Mali qui disparaît et le tout puissant ne le permettra à personne . vive les opérateurs unis pour que vive le Mali.
Mémoire en défense du candidat (?) à la présidence de Ccim Nouhoum Dicko?
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