Elections consulaires à la CCIM : La liste A, une alliance contre nature

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Même si le secrétaire général de la Coordination (comme ils l’appellent), Mamadou Baba Sylla, s’est jeté à l’eau en voulant noyer le poisson, ils avaient du mal à cacher leur malaise. Ces hommes-là ne se sont jamais aimés. Il affirme qu’il y a eu beaucoup de cassures et de fissures dans le monde des affaires après les élections de 2006 qui ont fait couler autant d’encre que de salive. C’est dans un souci de ramener tout le monde à parler d’une seule voix que la liste A qu’il partage avec les deux autres a été dressée. Pour lui, son groupement a travaillé avec tout le monde pour en arriver là. Mais que d’autres n’ont pas voulu venir avec eux. Baba Sy affirme que c’est malheureux qu’il y ait deux listes pour les élections du 26 juillet prochain. Il est conforté par Mamadou Tiéni Konaté qui pense que leur liste regroupe l’ensemble de la crème des opérateurs économiques de la place.

En réalité, ce que notre brillant interlocuteur n’a pas dit aux journalistes, c’est qu’aucun d’entre eux présents sur la liste A n’a ni la capacité, ni les moyens de constituer une liste propre. Donc, ils sont obligés de se mettre ensemble pour constituer une seule  liste. Face à eux, un jeune qui a le vent en poupe, Boubacar Tandia, qui, à lui seul, les surclasse tous les trois. Mieux, sur la liste A, tout le monde est tête de liste, sauf Tahirou Sy. D’aucuns disent que c’est parce qu’il ne mobilise que sa propre personne. Encore sur cette même liste, il y a Youssouf Bathily que le groupement voulait prendre comme candidat un moment, lui également a des ambitions. Il en est de même pour Mamadou Baba Sylla qui, même s’il fait profil bas pour le moment, n’a pas encore dit son dernier mot.

Ce qu’il faut juste retenir, c’est que sur cette liste A, il n’y a que de vieux loups aux dents encore suffisamment acérées pour chercher à happer tout sur leur passage. En d’autres termes, ils ont, chacun, des ambitions programmées, mais perdues d’avance. Ils ont l’appétit tellement aiguisé, qu’ils vont s’entre manger très bientôt.  Mais face à la menace que représente Boubacar Tandia, ils veulent sauver leurs têtes à tous prix, en se jetant dans ce jeu peu honorable qui a tout l’air d’une pièce de théâtre exécutée sans être bien répétée. Une cohabitation entre ces «affamés » est vraiment une alliance contre nature. Les jours à venir nous le diront.

A suivre.

Harber MAIGA

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