Election de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali : La liste « A » manque de programme lumineux

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Monde des operateurs économiques : La nouvelle Ccim est née
Siège de la CCIM

Le scénario de 2006 se dessine-t-il au sein de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, à la faveur de cette élection ? En tout cas vu la composition voire la structuration de la liste « A », il est admissible de penser au pire. On se rappelle comme si c’était hier, certaines figures emblématiques composant cette liste à savoir Ousmane Guitteye avaient  catégoriquement  désavoué l’élection de M. Jeammile Bittar à la présidence de la CCIM. Ceux-ci,  malgré  les stratagèmes menés par ci et là, avaient  échoué face au PDG de la compagnie : « Bittar Trans ». Aussi, le collège transitoire mis en place, à la fin du mandat de ce dernier,  avait également fait l’objet de contestation. Il a fallu l’esprit coaching du ministre Abdel Karim Konaté  pour permettre à Mamadou Tiény Konaté d’être investi à la présidence de la CCIM. D’ailleurs,  certaines grosses pointures de cette liste  se sont illustrées par de piètres prestations  qui les ont values d’être honnis par leurs pairs.  Entre autres, Amadou Djigué dont le passé à la tête du Conseil Malien des Chargeurs (CMC) ne plaide pas en faveur de l’élection de cette liste à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali.  Incapable de démêler les écheveaux, il a passé le clair du temps à tournebouler. A l’heure du bilan, ses soutiens devant l’Eternel ont baissé la tête.

Cette liste « A » se présentant hier  devant les hommes des médias, à l’occasion d’un point de presse a passé en revue les organes consulaires,  de la Chambre, avec pour objectif de passer la bonne information. Tout observateur  mieux averti, serait heureux de voir décliner par cette liste les projets majeurs devant apporter de changements profonds dans les différents secteurs qui composent la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Mais où est la viande ? Tentant de s’époumoner que le changement passe par soi. Cependant les bonnes pratiques imposent qu’on définisse la stratégie à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif escompté.

Dès lors, loisible de comprendre le lourd silence dans lequel s’est enfermé Tahirou Sy, président du Groupement du secteur industrie, face à la question d’un confrère relative à une information faisant état de distribution de pot de vin à hauteur de 20 millions de nos francs pour s’assurer la victoire. Si cet achat de conscience est avéré il jettera un doute supplémentaire  sur sa capacité à officier dans une institution qui se veut la vitrine des opérateurs économiques. Point besoin de réfléchir à deux fois pour en venir à la conclusion  qu’il pourrait tout mettre en œuvre pour sauver la mise. Autrement dit, récupérer ce qu’on a investi, voire gagner plus. La probité doit être la règle, ici comme ailleurs.

Venons –en à Mamadou Tiény Konaté, président du collège transitoire du bureau sortant. Son élection controversée a donné lieu à un procès en bonne et due forme intenté par Jeamille Bittar sorti perdant. Tout de suite, ce dernier a vu des mains derrière. Bittar  terrassé, il administre des coups d’épingle au gouvernement, coupable à ses yeux de ne pas mouiller suffisamment le maillot pour les opérateurs économiques maliens. Facile de jeter l’anathème sur le gouvernement. Le bon sens aurait commandé de dire en quoi le gouvernement s’est dérobé. Et quelle est la panoplie de propositions d’amélioration faite aux gouvernants. Nous sommes d’avis que le secteur privé doit être le moteur de l’économie malienne, comme aime à le répéter l’exécutif. On sait également que tout moteur a besoin d’huile pour bien tourner. Toutefois, il est aussi bienséant d’indiquer à ses mandats que l’Etat  fournit des efforts. La plupart des créances en souffrance des banques de la place sont le fait des opérateurs économiques. D’aucuns prennent le crédit pour de l’aumône. Nonobstant, le gouvernement plie régulièrement les bras des banques afin qu’elles daignent consentir des prêts mêmes aux mauvais payeurs.  Par ailleurs, dans un pays qui vit sous perfusion budgétaire et qui a fait appel aux médecins des économies malades (Banque mondiale,  Fonds monétaire international), les autorités n’ont pas souvent les coudées franches.  A titre d’illustration, la Grèce a dû avaler suffisamment de couleuvres dans sa quête de survie économique.

La redynamisation de l’économie nationale intéresse tout le monde. Plus particulièrement les jeunes. Seule une économie dynamique est à même de secréter des emplois. Une solution référable à du replâtrage qui consiste à fabriquer de prétendants opérateurs économiques.

Diakalia M Dembélé 

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