Les membres du collège transitoire de la chambre du commerce et d’industrie du Mali étaient face à la presse, hier mercredi 12 juin 2013, pour donner l’information relative au verdict de la Cour Suprême dans le dossier brûlant qui minait la CCIM depuis de longs mois. Eh bien, les journalistes présents à ce rendez-vous se sont procurés, des cuirs- à-dents pour se brosser. Puisque la Cour Suprême a tranché en faveur du Collège Transitoire, comme pour dire qu’en ces périodes-ci, tout est transitoire au Mali.
Il faut signaler que l’objectif de ce point de presse était d’informer les hommes de medias sur le verdict ou l’arrêt définitif de la Cour Suprême sur le dossier relatif à qui revient le droit de gérer les affaires de la CCIM. Contre toute attente, les hommes de Droits ont autorisé, le collège transitoire installé par une décision du Gouvernement à travers le Ministère du Commerce et d’Industrie du Mali. Cette affaire qui remonte à quelques mois rendait quelque peu difficile la gestion des affaires de la CCIM. Chaque camp de son côté revendiquant la paternité de la gestion des affaires. Le Collège Transitoire que dirige M. Mamadou Tiéni Konaté avait finalement été trimbalé devant la justice par les membres du Bureau sortant.
M. Mamadou Tiéni Konaté, le président du Collège transitoire qui animait s’est félicité du verdict annoncé par la Cour Suprême, qui met ainsi fin à un feuilleton juridique qui n’honorait pas les secteurs : commercial, affairiste et économique. A l’audience du 6 juin 2013, la section administrative de la Cour Suprême du Mali : En la forme : recevait, le recours en révision ; Rétracte suivant l’Arrêt n°025 du 12 février 2013 ; Statuant à nouveau : Ordonne la jonction des procédures relatives à l’Arrêt n° 2012-2862 du 08 octobre 2012 et la Décision n° 2012-138/MCI-SG du 8 novembre 2012, du Ministre du commerce et de l’industrie ; Déclare irrecevable les demandes de Jeamille Bittar et huit autres, pour défaut de qualité et intérêt à agir… ».
De façon plus éclaircie, la décision de la Cour Suprême a déclaré que la décision de l’Etat d’installer un collège transitoire à la CCIM est bien fondée d’autant plus que la CCIM est une structure qui a été créée par l’Etat. Ainsi, elle met fin à ce conflit sans intérêt ni aucun bénéfice pour le secteur économique, commercial et affairiste, qui aura empêché, le collège transitoire de travailler correctement. En effet, face aux différentes contestations, dont il a fait l’objet de la part du « clan Bittar » qui refusait la mise en place dudit, alors que leur mandat légal était fini et compte tenu de la situation de crise, qui prévaut au nord du Mali, il n’était pas possible d’organiser des élections pour élire un nouveau bureau à la tête de la CCIM.
Le président du Collège Transitoire, de souligner que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali ( CCIM) est une structure créée par l’Etat et à ce titre, il avait tout le droit d’intervenir au moment où tout était bloqué, pour apporter le calme et la sérénité au sein de cette entité. Sur fort de ce raisonnement, qu’il a pris la décision de mettre en place un Collège dirigeant durant cette période où tout semble être transitoire au Mali.
Sans se conformer à la décision prise par l’Etat, les membres du bureau sortant de la CCIM n’avaient lésiné avec les moyens pour attaquer ce même Etat devant la justice, oubliant certainement que nul n’est au dessus de la loi et que l’Etat doit obéissance. « Un des vice-présidents de l’ancien bureau en la personne de Hama Abba Cissé disait à l’époque ; nous sommes dans un gouvernement de transition, l’assemblée est en transition, le haut conseil des collectivités aussi, alors pourquoi pas la CCIM » ? Aussi pour le président du Collège Transitoire de la CCIM : « Les bagarres ont lieu au niveau de la CCIM pour des questions de gestions des affaires de ladite, c’est parce que les acteurs eux-mêmes, qui ont la charge d’animer cette boite ne savent pas ce que c’est qu’une chambre de commerce ».
Sur ce volet, Mamadou Tiéni Konaté a rassuré tout le monde que son équipe travaillera en vue de satisfaire tous les acteurs des secteurs : commercial, affairiste et économique. En conclusion, il a déclaré que les travaux de la CCIM vont maintenant démarrer de façon véritable.
Par Hamane Touré