Après une année de contentieux socio-juridique, né des élections consulaires du 1er Octobre 2006, la Cour suprême a finalement vidé le dossier qui opposait le clan de Ousmane Guittèye, surnommé le camp des 7 milliardaires, au jeune opérateur économique, Jeamille Bittar, en tranchant en faveur du dernier.
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Face à cette dure réalité, les mauvais perdants qui croyaient dur comme fer qu’on leur avait volé leur victoire, et qui ont passé toute une année à gesticuler au devant de la scène nationale, en vitriolant tout sur leur passage, ont fait avant-hier leur baroud d’honneur au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), où à travers un point de pressé mal organisé, ils ont fait contre mauvaise fortune bon cour,en reconnaissant la réélection de l’enfant de San.Jamais, depuis sa création, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) n’avait connu autant de problèmes, qui l’ont paralysée pendant toute une année.
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Le contentieux qui s’achève ainsi est né un certain 1er Octobre, à la faveur de l’élection consulaire de ladite chambre ayant opposé le président sortant, Jeamille Bittar, candidat à sa propre succession, au camp drivé par Ousmane Guittèye, ayant en son sein des gros calibres du secteur économique de notre pays, avec 7 multi milliardaires. Tout était parti du fait que le camp Guittèye, après avoir accepté les conditions de la tenue des élections, obtenues en commun accord avec le camp adverse, par l’intermédiaire du Ministre sortant de l’Industrie et du Commerce, Choguel Kokalla Maiga, lesquelles conditions cautionnaient l’usage des procurations, s’est ensuite rétracté quand il s’est aperçu que son rival a remporté la victoire.
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Et puisque cela entre dans les moeurs qu’un perdant ne manque jamais de bouc émissaire pour expliquer sa déroute, les 7 milliardaires, sous la houlette de Guittèye, ont tenu le pays en haleine, en arguant à tout bout de champ qu’on leur avait volé leur victoire, à travers le vote par procuration. Ce clan des multi milliardaires, qui avait le jour du vote amené tout être bougeant sur les lieux du vote (NDLR : CICB), avait confondu foule et électeurs, ce qu’ils vont l’apprendre à leur dépens. Et c’est fort heureusement, mais à leur grand dam, que la Cour a tranché définitivement en faveur de Jeamille Bittar. C’est donc face à cette dure réalité, somme toute légitime, que les mauvais perdants ont fait un baroud d’honneur avant-hier dans la salle de presse du CICB, où à travers une sortie ratée de point de presse, reconnu la victoire de leur adversaire.
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Ce point de presse qui devrait être réservé aux seuls journalistes, a vu ces drogués de bain de foule mobiliser toute la capitale, pour aller bourrer une salle, où les hommes de médias n’avaient même pas de place pour s’asseoir. Un tohu-bohu monstrueux qui en disait long sur l’amateurisme et l’anarchie qui caractérisent la démarche du camp, depuis le début de leur lutte. C’est dans ce cafouillage honteux que les barons des frondeurs se sont engouffrés dans la salle pour venir se planter au présidium.A peine assis, le chef de file, Ousmane Guittèye, qui a bouleversé les dispositifs protocolaires, en s’autoproclamant policier des débats, s’est empressé de prendre la parole pour s’adresser à l’assistance et aux auditeurs des radios Kayira, Jèkafo et Benkan, lesquelles retransmettaient l’évènement en direct.
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L’homme s’est exprimé dans un français boiteux, vulgaire et grotesque, alors qu’il lisait un discours sur papier, avec des passages comme « Madame et Messieurs » au lieu de « Mesdames et Messieurs ». Et c’est un baragouineur de ce genre qui prétend prendre les rênes de notre Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIM).Le guide des frondeurs a axé son discours sur trois points que sont : le déroulement des élections et épilogue ; indications et clarification de leur position par rapport à la Chambre dirigée par Bittar ; et les remerciements.
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Par rapport au premier point, Guittèye dira que la plus haute juridiction du pays a cru devoir prononcer définitivement et vider le contentieux électoral qui opposait leur liste à celle de leurs adversaires, dirigée par Bittar. Il ajoutera qu’ils ont pris acte de la décision de la Cour Suprême, mais déclarent haut et fort que ceux qui voulaient pêcher en eau trouble seront déçus, car, leur clan est légaliste et entend le demeurer. S’agissant des indications et clarifications de leur position par rapport à la chambre dirigée par Bittar, les frondeurs se désolidarisent de toutes activités initiées ou menées par ce dernier et compagnie, dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas, et cela tant que Bittar sera toujours aux commandes, car, soulignent-ils, il n’a pas été légitimement élu. Mais, les pagailleurs vont loin dans leur furie, en se réservant le droit d’entreprendre toutes initiatives ou actions propres à eux et susceptibles d’assainir et de développer le secteur économique dans notre pays. De quelles initiatives peut-il donc s’agir, quand eux-mêmes ne veulent pas se résigner devant le fait judiciaire ?
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Concernant les remerciements, Guittèye les a adressés à ses braves militants, partenaires et sympathisants qui sont restés fidèles au mouvement, tout en les exhortant à plus de détermination.Mais ce qui a surpris plus d’un dans la salle, c’est quand le député « aliment bétail », cet autre client de la justice pour faux et usage de faux et qui est attendu de pied ferme par la prison, Cheickna Hamalla Bathily, qui voulait de nouveau escalader les murs de Bagadadji pour échapper au « lycée technique de Bamako Coura », n’eût été la vigilance de la Cour Constitutionnelle, s’est mis à vitrioler avec des insanités le ministre sortant, Choguel K Maiga, accusé à tort d’avoir planifié par des manouvres frauduleuses, la victoire de Jeamille Bittar. « Le corrompu qu’il est, a récolté la rançon de son zèle à travers son éjection du gouvernement » a t-il dit en langue bamanan. Tandis que son compagnon d’infortune, Cheick Oumar Sacko, qui se dit président du SYNACODEM, arguait que Bittar a divisé les opérateurs économiques du pays, sans parvenir à dire comment. Cet autre bourlingueur qu’on voyait avec Bittar en 2002, est doté d’une culture d’opportunisme, le faisant osciller entre les tendances, à la recherche de victuailles.
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Abdoulaye Diakité
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