Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali : Un collège transitoire regroupant toutes les sensibilités

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Le Collège transitoire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali tant attendu est finalement installé par le ministre du commerce et de l’industrie. Présidé par Mamadou Konaté, il regroupe des représentants de toutes les sensibilités identifiées. Il devra préparer les prochaines élections consulaires et œuvrer à instaurer une dynamique unitaire du monde des affaires autour de la Ccim.

Après plusieurs mois d’attente suite à la fin du mandat de l’équipe dirigée par Jeamille Bittar, un Collège transitoire vient d’être installé à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali pour gérer l’institution et préparer les prochaines élections consulaires.
Ce collège transitoire, sous forme d’un bureau de 13 personnes pour être en phase avec les dispositions prévues par les textes régissant la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, voit siéger en son sein des représentants des filières du commerce, des industries et des services, les trois collèges électoraux chargés de désigner les membres consulaires parmi lesquels sont issus normalement les membres du bureau élu. C’est dire donc que les pouvoirs publics ont cherché à se rapprocher le plus possible de l’esprit de représentativité des milieux d’affaires du pays au sein de ce Collège transitoire.
Ce n’est pas un hasard si Mamadou Konaté a été choisi comme président de ce Collège électoral. Ce membre du Groupement des commerçants du Mali est en terrain connu. Non seulement c’est un opérateur économique diplômé de grandes écoles européennes, mais il est aussi un consultant qui a travaillé sur plusieurs grands dossiers du secteur privé national, en relation avec des départements ministériels ou en étant parfois commis par des structures comme le Bureau du modérateur du cadre de concertation Etat-secteur privé. Il a eu à défendre des dossiers importants du Mali au niveau international, notamment à l’Organisation mondiale du commerce, à la Banque ouest africaine de développement (Boad), à la Banque islamique de développement (Bim) etc. c’est dire qu’il se prévaut d’un important carnet d’adresses dont peut bénéficier la Ccim pour booster les affaires des opérateurs économiques.
Il est accompagné au sein de ce Collège par Moctar Théra (1er vice président). Ce dernier était le 4è vice président du bureau sortant présidé par Jeamille Bittar et dans lequel il représentait la filière des services en tant que transporteur. Le 2è vice président est Youssouf Bathily, qui est en terrain connu pour avoir été le Trésorier général de la Ccim de 2003 à 2006. Un homme pointilleux et posé, disent ceux qui le côtoient. L’un des grands professionnels de la Tierce détention au Mali, Sanou Sarr, membre consulaire depuis plus d’une décennie (il connaît bien la Ccim) est le troisième vice président.
Mamadou Lamine Tounkara, qui a eu à gérer la Chambre de commerce et d’industrie du Mali après le décès de Darhat, pendant plusieurs années (il a été remplacé par Bittar), revient aux affaires en tant que 4è vice président et son expérience serait d’un apport important pour la Chambre consulaire. Le 5è vice président est Oudiari Diawara.
Lalaïcha Ascofaré, une des femmes battantes du monde des affaires au Mali, occupe le poste de 6è vice président. L’industriel Lanfia Camara, membre de l’Organisation patronale des industriels, est 7è vice président.
Le Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (Synacodem) est représenté dans ce Collège transitoire par Abdoul Aziz Mariko qui est 8è vice président. Quant au poste de 9è vice président, il revient à Alou Ndiaye, par ailleurs Pdg de la prestigieuse société Snf.
Les trésoriers sont respectivement: Hadia Mouye Sanogo que l’on ne présente plus au Mali, Mamadou Baba Sylla (qui ne connaît pas Sylla center ?) qui a eu à exercer des fonctions de vice président à la Ccim et Gaoussou Coulibaly dit Djeri d’un autre groupement de commerçants détaillants appelé Collectif des commerçants détaillants du Mali.
Avec ce panel qui assure une large représentation des différentes filières d’activités et sensibilités, la Ccim devrait pouvoir retrouver son lustre d’antan et provoquer un engouement autour de cet outil de promotion et de représentation des opérateurs économiques. C’est un défi à relever, tellement la déliquescence dans laquelle se trouve actuellement la Chambre de commerce et d’industrie du Mali ne leur facilitée pas la tâche.
Birama FALL

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