Après les élections tumultueuses enregistrées au niveau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), on ne pensait pas voir cette structure retrouver de si tôt sa sérénité, jusqu’à redevenir le point de convergence des opérateurs économiques. Pourtant, c’est ce qui s’est réalisé avec Youssouf Bathily que l’on présentait comme un bon gestionnaire au plan financier, mais ne se casserait certainement pas la tête en ce qui concerne la gestion des grands dossiers qui serait certainement confiée à l’ex-président du Collège transitoire, Mamadou Tiény Konaté, présenté à ce sujet comme le technicien du groupe dirigeant.
Eh bien, erreur ! Non seulement Youssouf Bathily tient bien la baraque, mais de plus en plus on découvre en lui un homme entreprenant et déterminé, qui préfère avancer doucement et surement. En tout cas, ses propositions en ce qui concerne le recasement des déguerpis des trottoirs et autres espaces publics de Bamako le confirme une fois de plus.
Non seulement, bien avant cette opération menée par le Gouverneur, Mme Sacko Ami Kane, Youssouf Bathily était dans une logique de décongestionner la capitale à sa manière, en initiant un programme de construction d’un marché moderne au niveau de chaque commune du district de Bamako, mais à l’occasion de la rencontre de lundi dernier avec le Gouverneur, il a été très tranchant : “Nous approuvons la mesure car il faut dégager les rues, mais il fallait nous y associer pour trouver de solutions car il faut recaser les gens”. Dans cette dynamique, il propose, séance tenante : “Que l’Etat nous vende quelques immeubles administratifs qu’il est en train de sortir de son patrimoine et nous en ferons des espaces commerciaux rapidement pour y caser les gens “. Prompt et pertinent ! De toute façon, le président de la Ccim, comme le confie un responsable d’une organisation professionnelle de commerçants au sortir de cette rencontre du Gouvernorat, étonne et détone.
A.B.N.