Assemblée consulaire de la CCIM : Une volonté affichée d’aller de l’avant

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Une session de l’assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) s’est ouverte hier.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mamadou Traoré. Les délégués sont venus de toutes les régions et du District pour participer à ces assises de deux jours. Dans son discours, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali a indiqué que le monde économique malien ne peut se soustraire à la mondialisation et doit se persuader qu’il est apte à intervenir partout où, il pense avoir des marchés. Il ne s’agit pas tout simplement de partenaires qui viennent échanger avec des opérateurs économiques responsables et dans une démarche proactive, mais d’investisseurs potentiels et de véritables partenaires d’affaires qui nouent des relations décomplexées, franches, transparentes pour accompagner notre pays. « Cinquante ans après les indépendances, a relevé Jeamille Bittar, le Mali reste un pays sous-développé. Le défi est immense. Il faut résoudre les problèmes qui se résument, entre autres, à la question de l’accès à l’eau, l’éducation et la formation, la santé, l’agriculture, la gestion et la préservation de l’environnement et du développement durable ». Selon le président de la CCIM, le secteur privé malien veut recréer un climat de confiance, jeter les bases d’une coopération nouvelle et enrichissante. « Les défis auxquels le secteur privé est confronté exigent plus de responsabilités et d’engagements.

Le secteur privé doit cesser d’être cette majorité silencieuse, tantôt instrumentalisée, tantôt passive. Il s’agira pour l’ensemble des membres consulaires, de travailler pour permettre à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, en tant que structure faîtière du secteur privé, de jouer son rôle de levier vers la performance et la compétitivité », a préconisé Jeamille Bittar. Il a ensuite insisté sur le rôle important joué par les commerçants dans la gestion de la crise alimentaire et des répercussions sur notre pays des crises énergétiques mondiales, en parvenant à endiguer l’inflation générée par l’importation des produits pétroliers, du riz, du lait en poudre, de huile et du sucre. Le président de la CCIM a révélé que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a mis à la disposition de ses pays membres grâce au projet Accès aux marchés de l’aide au développement (AMADE), un système de veille et d’alerte électronique pour identifier et répondre aux appels d’offres de marchés ouverts à la concurrence internationale. Dans le souci d’accroitre les performances cet outil et de permettre aux organisations de livrer de nouveaux services d’aide et de conseil aux entreprises pour leur accès aux marchés publics, la CCIM a décidé de s’engager dans la mise en œuvre du projet qui vise à améliorer essentiellement la participation du secteur privé de l’espace UEMOA à la commande publique qui constitue une véritable opportunité d’affaires.

La CCIM a signé plusieurs protocoles d’accord avec les chambres consulaires du Sénégal, de Mauritanie, d’Algérie et avec l’Union des chambres de commerce et d’industrie et des bourses de Turquie. Des dispositions sont en cours pour la mise en place d’un comité mixte Mali-Afrique du Sud en vue d’identifier et de financer des projets bancables. Le secrétaire général du ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mamadou Traoré, a retenu que la tenue de cette session consulaire est un événement majeur pour le secteur privé. Une occasion de passer en revue le chemin parcouru et de se projeter dans le futur. Le gouvernement s’attellera à créer les conditions favorables à l’épanouissement du secteur privé, a promis Mamadou Traoré qui a appelé à plus d’efforts et de persévérance pour contribuer davantage à la croissance et à la réduction de la pauvreté.

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