Le magnat Vincent Bolloré avance ses pions. Un relifting à fond se joue au Quai des Puteaux qui entre dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe en Afrique, notamment dans la région ouest-africaine où le groupe, via sa filiale BAL (Bolloré Africa Logistics), mène des projets ferroviaires en partenariat avec les États. Au lendemain du départ de Dominique Lafont, qui a cédé son fauteuil à Yannick Bolloré, fils du vizir des ports africains, le président Vincent Bolloré joue à grosses cordes sur le tandem Roussin-Ballard pour booster les projets ferroviaires au sud du Sahara. Le dossier du gigantesque projet de la Boucle ferroviaire, estimé à près de 1 000 milliards de f CFA, suscite un intérêt majeur auprès des palais de Niamey, Cotonou, Lomé, Ouagadougou et Abidjan. La levée des fonds nécessaires conformément au timing traîne encore les pieds. Un autre cadre du groupe a été promu. Il s’agit de Thierry Ballard qui monte en puissance avec un rang dans les infrastructures du groupe.
Selon des informations exclusives en notre possession, jeudi 26 février 2015 à Abidjan, en marge du conseil d’administration des actionnaires, le Burkinabé Lassiné Diawara passera la main à Michel Roussin pour lui succéder à la tête du conseil d’administration de Sitarail (Société internationale du transport africain du rail). L’homme d’affaires burkinabé Diawara garde cependant les clés de la maison avec son statut de PDG de Bolloré Burkinabé.
L’ex-ministre de la Coopération d’Edouard Balladur et ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris signe son come-back dans la tour de Bolloré, où il a été propulsé au-devant de la scène début janvier 2015.
(La suite à lire dans le prochain n° du magazine Les Afriques)
Par Ismael AIDARA, Rédacteur en chef
Les Afriques