Budgets alloués aux ministères : Les crédits annexés aux résultats

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Adoption de la loi de finances 2017 : «Ce budget est rigoureux, responsable, équilibré, et c’est un budget de développement», déclare Boubou Cissé
Boubou Cissé, ex-ministre de l'économie et des finances

Sous le règne du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, l’argent du contribuable malien ne sera plus gaspillé.  Le vœu était cher à IBK et on y est presque.  Le maître d’œuvre du projet présidentiel, Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances est en train de conduire le chantier à bon port. Pour bien réussir la mission, il a décidé d’abord de balayer devant les portes des départements ministériels. « Désormais, les budgets des différents départements ne seront plus alloués sur la base d’indicateurs, mais de programmes pertinents et viables ». Telle est la nouvelle exigence du patron de l’Hôtel des Finances pour encourager ses collègues à l’atteinte des résultats fixés.

Invité au traditionnel point-presse du porte-parole du gouvernement, le mercredi 27 septembre 2017, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé était porteur de bonnes nouvelles en faveur de l’assainissement de la gestion des deniers publics dans les départements ministériels. Il était venu informer les journalistes des grandes innovations introduites dans le budget 2018 et des nouvelles initiatives pour la moralisation des finances publiques.

Selon le ministre Cissé, la particularité du projet de loi des finances 2018 réside essentiellement dans la culture du résultat. Pour lui, il ne s’agit pas d’un budget de moyens, mais de résultats.

Pour ce faire, il indique que les budgets des différents départements ne seront plus alloués sur la base d’indicateurs, mais de programmes pertinents et viables. « Aussi, lorsqu’un budget est alloué à un département et que ce dernier n’a pas pu atteindre les objectifs à lui assignés, il verra son budget à la baisse l’année suivante. Mais dans le cas contraire, il bénéficiera d’une augmentation de crédit », explique le patron de l’hôtel des Finances.

La mesure n’est pas méchante. Car selon le ministre, l’effet recherché est d’encourager les  départements ministériels à l’atteinte des résultats fixés pour le bonheur des populations. Le président IBK est venu au pouvoir pour servir les Maliens et il n’en saurait être autrement.

En plus de cette exigence de transparence, Dr Boubou Cissé informe de la nomination d’un responsable, différent du Directeur des finances et du matériel, auprès de chaque ministre pour s’occuper uniquement de la gestion des crédits alloués aux différents départements. Selon le ministre Boubou Cissé, ce mécanisme permet de moraliser efficacement la gestion des deniers publics.

Une autre innovation du ministre : celle qui consiste à responsabiliser les acteurs publics en charge de la gestion des fonds publics. « La mise en œuvre de ces différentes mesures permet de  transformer radicalement  de la gestion des finances publiques », se réjouit le ministre.

Parlant du projet de loi des finances 2018, le ministre de l’Economie et des Finances estime qu’il a été élaboré dans un contexte assez favorable au Mali et dans la sous-région. Ce qui permet de prévoir sans crainte un budget chiffré à 1 957 milliards de FCFA de recettes et de prévoir  des dépenses de 2 330 milliards de F CFA, soit un déficit de 373 milliards F CFA. « Ce déficit sera vite absorbé par l’aide publique au développement et les bons de trésor émis par l’Etat sur le marché régional et sous régional », rassure le ministre.

Selon Boubou Cissé, la force du budget 2018 réside dans le fait qu’il se présente en mode programme. La toute première expérience en Afrique.  Car, si avant le Mali, certains pays ont partiellement tenté l’expérience, il ressort qu’il est le premier à l’appliquer intégralement », explique le ministre Cissé.

Pour rappel, cette innovation était une recommandation de l’UEMOA.

Youssouf Z Kéïta

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