Budget d’Etat 2012 : Un déficit en baisse

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Ce budget s’élève à 141,988 milliards Fcfa contre 147,969 milliards en 2011, soit une diminution de 4,04 %.

Lassine Bouaré ministre de l'économie et des finances

L’Assemblée nationale a adopté mercredi la loi de finances pour l’exercice 2012 à l’unanimité des 134 députés présents. Il est arrêté en ressources à 1 341 508 174 000 Fcfa et en dépenses à 1 483 495 407 000 Fcfa. Le déficit est donc de 141 milliards. Dans le budget rectifié de 2011, les recettes étaient de 1 275,775 milliards Fcfa, soit une augmentation de 63,3 milliards ou un taux de progression de 4,96 %. Les recettes du Budget général s’élèvent à 1 329,446 milliards, soit une augmentation de 63,792 milliards (5,04 %). Quant aux recettes des budgets annexes, comptes et fonds spéciaux, elles se chiffrent à 9,629 milliards contre 10,121 milliards dans le budget 2011. Les recettes fiscales s’établissent à 875,833 milliards en 2012 contre 767,928 milliards dans le budget rectifié de 2011, soit un taux de 14,05 % ou un accroissement de 107,905 milliards. Cette hausse est liée à une augmentation des impôts directs qui passent de 211,910 milliards à 232,649 milliards. Les impôts indirects vont de 556,018 milliards à 643,154 milliards (15,67 %). Cette augmentation est fondée essentiellement sur la hausse du prix de l’or, l’augmentation de la taxe ad valorem, le renforcement du programme de vérification des importations, et celui du scanning des marchandises importées… Les recettes non fiscales s’élèvent à 52,529 milliards (sans les recettes en capital et les recettes de rétrocession) en 2012 contre 43,167 milliards Fcfa dans le budget rectifié 2011. Par ailleurs 16 milliards sont inscrits au titre des ressources de privatisation des actions de la SOTELMA contre 60,532 milliards en 2011.

Les ressources extérieures du BSI sont de 326,725 milliards contre 325,231 milliards en 2011 (0,46 %). Les appuis budgétaires s’élèvent à 38,570 milliards en 2012. Les dépenses de 2012 s’élèvent à 1 481,063 milliards contre 1 423,745 milliards Fcfa dans le collectif 2011 (l’augmentation est de 4,03 %). Cette hausse tient à une augmentation des dépenses du budget général qui passent de 1 413,624 milliards à 1 471,434 milliards en 2012, soit une progression de 4,09%. Les dépenses des pouvoirs publics et des administrations centrales passent de 1 222,859 milliards à 1 244,083 milliards (+1,73%). Les dépenses du personnel civil et militaire sont prévues pour 227,759 milliards contre 208,850 milliards en 2011. Les dépenses en matériel passent de 90,348 milliards à 97,004 milliards en 2012. Les dépenses électorales prévues en 2012 s’élèvent à 17 milliards contre 14 milliards en 2011. Pour les équipements et l’investissement, les inscriptions passent de 205,599 milliards à 176,678 milliards (-4,07%). Au total, les prévisions 2012 de 13 secteurs ont connu une hausse. La fonction défense et sécurité, progresse en raison des recrutements en vue. Le secteur de l’éducation augmente avec l’accroissement des élèves, les efforts de construction des salles et le recrutement d’enseignants. Par contre le secteur de la santé régresse quelque peu, passant de 18,934 milliards à 9,520 milliards, suite à la fin de l’arrangement spécifique en faveur du PRODESS II.

Le budget 2012 connaît des mesures nouvelles positives (122,552 milliards), des mesures nouvelles négatives (91,890 milliards) et des mesures nouvelles nettes (30,661 milliards). Le déficit du budget 2012 est de 141,988 milliards Fcfa contre 147,969 milliards en 2011, soit une diminution de 4,04 %. Il sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et les titres d’emprunts émis par le Trésor public. Au cours des débats, de nombreux intervenants ont salué le travail accompli par le rapporteur général Mody NDiaye. Ils ont également loué la qualité de la présentation du budget. Des questions précises ont été posées relatives à l’exécution de certains projets. Le ministre de l’Economie et des Finances Lassine Bouaré qui occupait le banc du gouvernement, y a apporté des réponses satisfaisantes. Soutenant que c’est là un bon budget, il a relevé les progrès enregistrés dans la présentation de notre budget et qui sont régulièrement salués par nos partenaires.

La gouvernance financière s’améliore dans notre pays et cela se ressent sur la situation du trésor public. Les mandats impayés de plusieurs mois n’existent plus, fait-il ainsi remarquer. Lassine Bouaré estime que ce budget est marqué par la prudence et que le déficit qu’il dégage est soutenable. Le président de la Commission des finances, de l’économie, du plan et de la promotion du secteur privé, Ouali Diawara, a aussi mis en avant le fait que pour la première fois, depuis une dizaine d’années, le déficit est en baisse. Il insiste aussi pour souligner que la signature du Mali est valable et que notre pays n’aura aucune difficulté à lever les fonds pour financer le déficit.

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