A quelques jours du ramadan, le Directeur général du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), M. Boukadary Doumbia, a animé une conférence de presse vendredi dernier (25 mars 2022). Et ce qu’on retient, c’est que les marchés sont bien approvisionnés pour craindre une rupture. Ce qui devait maintenir les prix à un niveau assez supportable pour les ménages.
«Au regard du stock disponible, le Mali ne court aucun risque de rupture dans l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité» ! Telle est la promesse faite par le Directeur général du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), M. Boukadary Doumbia, qui a animé une conférence de presse vendredi (25 mars 2022). Sous embargo depuis quelques mois et en cette veille du mois sacré de ramadan, le Mali n’est donc pas exposé à un risque de rupture dans l’approvisionnement des marchés en denrées de première nécessité.
Pour le premier responsable de la DGCC, l’embargo a certes un impact marginal sur l’approvisionnement de notre pays notamment en denrées de première nécessité, mais le Mali reste solide parce qu’il avait anticipé sur cette décision de la Cédéao et de l’Uémoa. Plusieurs stratégies ont été ainsi adoptées pour contourner les sanctions économiques et financières imposées au Mali. Selon M. Doumbia, les produits de première nécessité comme le sucre et le riz restent moins chers au Mali que dans certains pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Et cela, à en croire le DGCC, est dû, entre autres, au fait que les commerçants sont de nationaux et certains disposent de leurs propres camions et peuvent transporter à moindre coût.
Ce climat positif sur le marché, malgré l’embargo accompagné d’asphyxie financière, a été possible grâce aux sacrifices consentis par le gouvernement de Transition en subventionnant les denrées de première nécessité. Ces efforts ont été initiés pour soulager les populations, particulièrement en cette veille du mois de ramadan, une période de grande consommation. «Le gouvernement de transition a pris toutes les dispositions pour approvisionner les différents marchés en produit de première nécessité et un système de contrôle des prix imposés afin d’éviter toute flambée injustifiée des prix, a été mis en place», a d’ailleurs assuré le président de Transition, Colonel Assimi Goïta, lors du dépôt du gerbe de fleurs au monument des Martyrs de la révolution de mars 91, samedi dernier.
A noter que la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC) a pour mission de suivre l’approvisionnement, c’est-à-dire faire en sorte que le commerce soit fluidifié. Elle ne saura imposer des prix qu’en cas d’exagération ou lorsque l’Etat apporte une subvention car le Mali a opté pour l’économie libérale. Une option avec des avantages et des inconvénients comme la complexité à fixer des prix uniques partout et dans tous les cas.
Oumar Alpha