La Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) dans la dynamique d’intensifier sa communication, a organisé le samedi 26 mars dernier au Grand Hôtel de Bamako, le premier numéro de son Café de presse. Une occasion pour le Directeur Général M. Boucadary Doumbia de faire un regard croisé sur la situation d’approvisionnement du marché malien en denrées alimentaires et les efforts consentis pour le maintien des prix.
Initié pour intensifier sa stratégie de communication, le Café de Presse se veut un cadre d’échange et de partage d’information avec des hommes de médias sur des sujets en lien avec le secteur du commerce. En effet, il s’agissait au cours de ce premier numéro d’éclairer la lanterne des journalistes sur les missions assignées à la DGCC, le circuit d’approvisionnement et les efforts consentis par l’État pour l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité.
À l’entame de ses propos, le Directeur Général M. Boucadary Doumbia a expliqué la mission assez complexe de la DGCC. Il s’agit entre autres, d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de commerce, de consommation et de concurrence ; assurer la coordination, le contrôle et la mise en œuvre de ladite politique. À l’en croire, suite à la libéralisation du secteur, la DGCC est appelée à être regardant sur tout ce qui se passe sur le marché. Cela pour anticiper les problèmes.
Parmi les missions de la DGCC, figure selon M. Doumbia, le suivi de l’approvisionnement qui s’analyse en termes de disponibilité et d’accessibilité. Parlant de disponibilité, elle est assurée aux dires de M. Doumbia, à partir de la production nationale et l’importation qui constitue un casse-tête chinois pour les opérateurs économiques maliens. Lesquels remplissent plusieurs formalités administratives pour pouvoir entrer en possession de leurs marchandises. Toute chose qui interpelle la DGCC qui travaille déjà à faciliter les formalités administratives en éliminant ou fusionnant certaines au profit des opérateurs économiques maliens.
Par ailleurs, il faut noter cette initiative intervient au moment où le Mali est sous embargo de la CEDEAO. La DGCC a mis cet exercice à profit pour couper cours aux rumeurs et spéculations concernant les prix de certaines marchandises et l’approvisionnement du marché en produit de première nécessité. « Nonobstant la crise sécuritaire et sanitaire et les sanctions injustes et illégitimes, nous avons démontré que le Mali est resté debout et résilient. On a, à travers une analyse synthétique démontré que grâce à la pro activité des autorités, l’embargo n’a eu finalement qu’un effet marginal sur le prix et l’approvisionnement du pays ».
C’était l’occasion aussi pour informer la presse de la situation de la chaîne d’approvisionnement du marché en cette veille de Ramadan, considéré comme une période de forte consommation. « Quand on regarde le flux des évacuations des produits, les stocks disponibles auprès des principaux distributeurs des denrées, on est en mesure de rassurer la population aujourd’hui qu’il n’y aura pas de rupture de stocks. Le mois de Ramadan se passera dans des conditions plus que normale. Il peut exister des petits problèmes d’accessibilité. Grâce à l’effort du gouvernement en cours en matière de distribution, nous avons anticipé cela. Aujourd’hui, il y’a un plan d’urgence de sécurité alimentaire qui entend importer plus de 200 mille tonnes de riz. Puis nous avons des opérateurs qui se sont engagés pour approvisionner le marché avec plus de 5 000 têtes de bœufs pour le mois de ramadan », rassure le Directeur Général.
Adama Coulibaly