La Banque Nationale de Développement Agricole du Mali (BNDA) poursuit sur sa très belle lancée. Elle a fait en 2010 un résultat bénéficiaire de plus de 3,5 milliards de francs Cfa. En outre, ses fonds propres ont atteint 28.678 millions F.Cfa. D’où le satisfecit de la Direction générale de cette institution bancaire.
C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse animée le 6 avril 2011 au siège de ladite banque par son Président-Directeur général, Moussa Alassane Diallo en présence des membres du Conseil d’administration.
A en croire M. Diallo, les résultats de la BNDA sont plus qu’encourageants. Cette banque dite verte qui se veut plus proche des populations, notamment du secteur agricole malien, a dégagé, au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2010, un résultat net bénéficiaire de 3.550 millions F.Cfa avec un total bilan de 209 milliards F.Cfa, se maintenant ainsi dans le peloton de tête du système bancaire malien. Ces performances, explique le DG Moussa Alassane Diallo, ont été réalisées grâce à une bonne gouvernance d’entreprise, une meilleure organisation, une meilleure qualité des ressources humaines et des outils de production de plus en plus modernes et innovants.
Précisons que dans le cadre de sa politique de diversification, la BNDA a mis l’accent sur le financement des secteurs qui contribuent fortement à la lutte contre le chômage et la pauvreté et à la croissance économique. La banque a en effet injecté 35,8 milliards de francs Cfa dans le financement des petites et moyennes entreprises agricoles et industrielles et 4,8 milliards F.Cfa pour le financement des écoles. Quant au financement des équipements, des infrastructures et de l’habitat en faveur des particuliers, il se chiffre pendant la période à 29 milliards de nos francs.
Malgré la concurrence rude du fait de l’existence de 13 banques sur la place bancaire malienne en 2010, la BNDA a régulièrement accru ses volumes de dépôt et de crédit dans un environnement de risque élevé. Il est à noter que de 2009 à 2010, le taux d’accroissement des dépôts est de 10,2%. Sur la même période, le volume des crédits accordés a progressé de 27%. La part BNDA dans les crédits nets en souffrance du système bancaire malien passe de 3,1% à 2,8% entre 2009 et 2010.
Par ailleurs, la BNDA détient 21% des fonds propres de l’ensemble du système bancaire malien au 31 décembre 2010. Au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2010, les indicateurs majeurs de la banque ont beaucoup évolué. En effet, la BNDA a conforté sa position sur le marché bancaire tout en renforçant la confiance placée en elle par les clients. Ainsi, le nombre de clients est passé de 119 000 en 2009 à 138 000 en 2010, soit une progression de 16%. Le nombre de points de vente est passé de 29 en 2009 à 33 en 2010. Quant au nombre de guichets automatiques, il est passé de 22 en 2009 à 27 en 2010. Dans le même temps, la BNDA offre des cartes bancaires gratuites et des opérations de retrait sans frais à sa clientèle. Les dépôts de cette clientèle sont passés de 111 427 millions F.Cfa en 2009 à 122 808 millions F.Cfa en 2010, soit une progression de 10,2% sur cette période. Il faut aussi ajouter que le financement annuel de l’économie par la BNDA s’établit comme suit : 133 163 millions F.Cfa en 2009 et 169 072 millions en 2010, soit une progression des octrois de 27% sur la période. Les encours de crédits qui étaient de 111 354 millions F.Cfa en 2009, s’établissent à 133 657 millions F.Cfa en 2010, soit une progression de 20% en dépit de la conjoncture défavorable. Quant au Produit Net Bancaire (PNB) qui était de 13 952 millions F.Cfa en 2009, il s’établit à 17 807 millions F.Cfa en 2010, soit une progression de 28%. Pendant ce temps, le Résultat Brut d’Exploitation (RBE) a augmenté de 45% entre 2009 et 2010. En effet, le RBE qui représente la marge de couverture des risques est passé de 6 789 millions F.Cfa en 2009 à 9 826 millions F.Cfa en 2010. Le résultat net après impôts a augmenté de 76% entre 2009 et 2010. Il est en effet passé de 2 019 millions F.Cfa en 2009 à 3 550 millions en 2010. Quant aux normes généralement admises, elles sont autour de 55 à 65% selon essentiellement la taille du réseau de la banque. Ce coefficient est passé de 55,9% en 2009 pour se maintenir à 49,8% en 2010. Le total bilan a augmenté de 18,7% entre 2009 et 2010, passant de 176 205 millions F.Cfa en 2009 à 209 173 millions en 2010.
En outre, les impôts payés à l’Etat par la BNDA se chiffrent à 4 440 millions F.Cfa en 2009 et à 4 893 millions F.Cfa en 2010, soit une progression de 10%. En ce qui concerne l’effectif du personnel, il est passé de 257 en 2009 à 269 agents en 2010, soit une progression de 5%. Les frais de formation du personnel ont augmenté de 92% sur la période en passant de 87 à 167 millions entre 2009 et 2010. Soulignons enfin qu’en plus de sa politique de recrutement des jeunes, la BNDA participe à la formation et à l’encadrement des jeunes universitaires. Elle offert en 2010 des stages pratiques à près d’un millier d’étudiants.
Comme on peut le constater, il y a eu des progrès sur tous les plans, et cela, grâce au dynamisme et à la clairvoyance du PDG Alassane Diallo et de son équipe.
Bruno LOMA
