Outre le rapport d’activité de l’exercice 2014, plusieurs autres points étaient inscrits à l’ordre du jour de ce Conseil d’administration cumulé à une assemblée générale des actionnaires parmi lesquels la désignation du nouveau représentant de l’Etat malien au Conseil d’administration de la Banque. Le Pdg Moussa Alassane Diallo, dans son allocution d’ouverture, a exprimé sa profonde gratitude aux administrateurs pour l’appui et l’accompagnement constants qu’ils n’ont cessé d’apporter à la Banque.
Deux records absolus !
À l’issue de longues heures de discussions, les administrateurs ont fini par approuver le rapport d’activité et les états financiers de l’exercice 2014 qui ont fait ressortir un résultat net après impôts record de 9 milliards 53 millions de Fcfa, soit une progression de 63% par rapport à l’exercice précédent (2013) qui avait affiché un bénéfice net de 5 milliards 562 millions de Fcfa. Ce, malgré les contingences politico-économiques connues par le Mali en 2014, notamment la suspension de la coopération avec le Fmi et la Banque mondiale. Ce résultat se justifie par le taux de croissance de 7,2% qu’a enregistré le Mali en 2014.
Mais, la performance record de la Bnda résulte de trois atouts dont elle dispose. Selon son Pdg, Moussa Alassane Diallo, «le premier atout de la Bnda, c’est son professionnalisme, sa connaissance du monde agricole et son expertise dans le domaine agricole. Le deuxième élément, c’est le développement des outils et des produits adaptés au financement
du secteur agricole et le troisième élément repose sur le réseau bancaire dont dispose la Bnda à travers le Mali».
Selon lui, le secret de la performance de la Bnda réside surtout dans ses prises de risque efficientes dans le financement de l’agriculture dont elle est et demeure le leader en République du Mali. La bonne campagne agricole du 2013-2014 y a fortement contribué en plus des améliorations considérables au niveau des autres secteurs. En 2014, la Bnda a financé à hauteur de 311 milliards les différends segments de l’économie malienne. Sur ce montant, 156 milliards de Fcfa sont allés à l’agriculture dont 81 milliards dans le financement des intrants agricoles et la couverture des besoins de fonds de roulement des exploitations agricoles familiales, le financement des équipements agricoles, des aménagements et des infrastructures.
La Banque verte a également débloqué 75 milliards de Fcfa pour le financement du secteur de l’Agro-industrie et 55 milliards de Fcfa dans le financement des petites et moyennes entreprises agricoles. Ce qui conforte la place de leader de la Bnda dans le financement de l’agriculture au Mali. 35 autres milliards de Fcfa ont été octroyés pour le financement des équipements et de l’habitat en faveur des particuliers et 5,6 milliards de Fcfa pour l’accompagnement des structures scolaires.
À l’en croire, La performance de la Bnda s’explique aussi par la diversité des activités qu’elle a menées en 2014 et surtout les orientations stratégiques pertinentes définies par le Conseil d’administration.
Autres aspects très importants à la réalisation de cette performance, c’est l’engagement et la détermination de la direction et l’ensemble du personnel pour la mise œuvres des orientations du Conseil d’administration. Le résultat de l’exercice 2014 a eu comme impact immédiat, l’augmentation du capital de la Bnda qui passe désormais de 17 à 20 milliards de Fcfa. Les fonds propres de la Banque ont également été renforcés et portés désormais à 52,5 milliards de Fcfa, soit 5 milliards 277 millions de Fcfa de plus par rapport à l’exercice 2013.
Par ailleurs, 3 milliards 923 millions de Fcfa de dividendes ont été distribués aux actionnaires. Autre performance de la Bnda, l’augmentation de sa clientèle. Le nombre de clients est passé de 196 000 en 2013 à 216 000 en 2014, soit plus de 10% d’augmentation. Cette amélioration est due indéniablement au renforcement des capacités d’accueil, à la qualité des services et aux nouveaux produits. En effet, le nombre de guichets automatiques a augmenté et les services offerts se sont multipliés. Il s’agit, entre autres, du versement et transferts d’argent aux guichets automatiques.
Les performances réalisées par la Bnda ont été très bien appréciées par les administrateurs, même s’ils ont mis 11 heures à les approuver. Le nouveau représentant de l’Etat malien dans le Conseil d’administration de la Bnda, Bréhima Haïdara du ministère de l’Economie et des Finances a, au nom de son département, remercié et félicité le Pdg et l’ensemble de son équipe. Les autres actionnaires ont abondé dans le même sens et ont invité le Pdg et son équipe à redoubler d’ardeur afin de mener la banque vers d’autres horizons bien plus meilleurs.
La Bnda développe son réseau à travers le monde
Dans la perspective d’améliorer le niveau de la collecte de l’épargne des migrants et de l’investir dans les secteurs porteurs, d’une part et d’autre part, d’assurer le financement des projets porteurs en faveur des migrants, le Conseil d’administration a été informé de l’ouverture très prochaine de la nouvelle agence de Paris au 62, rue d’Avron dans le 20ème Arrondissement tout près de Montreuil, pour mieux rapprocher la banque de sa clientèle. Le souhait de l’ensemble des partenaires au développement étant de mieux canaliser les flux financiers de la Diaspora et de les orienter vers les secteurs porteurs, la Bnda donne ainsi suite à cette volonté exprimée par les autorités maliennes.
Selon le directeur de l’Agence française de développement au Mali (Afd), Bruno Deprince, «l’Afd a lancé un appel à projet afin de collecter une partie de l’épargne de la diaspora malienne à travers le monde, notamment en Côte d’Ivoire et surtout en France. La Bnda, par son dynamisme, son professionnalisme et son réseau bien implanté dans le pays, devient, de facto, l’élément clé du dispositif que l’Afd veut mettre en place». Son agence à Paris, selon lui, ne peut que renforcer ce dispositif et donner plus de possibilités de mobilisation de l’épargne des migrants et aussi plus de possibilités de financement de projets porteurs.
La Banque verte contribue à l’amélioration des recettes fiscales au Mali
En termes de contribution aux recettes fiscales, la Bnda a versé au Trésor public malien, à titre d’impôts et taxes, 8 milliards 150 millions Fcfa en 2014. Ce résultat s’explique surtout par la confiance que les acteurs du développement rural accordent de plus en plus à la Bnda. Il faut dire que la Bnda demeure la banque de proximité au Mali. Aussi, elle contribue considérablement à l’amélioration du taux de bancarisation dans le pays. À titre d’exemple, les ruraux et les particuliers ont déposé auprès de la Bnda 189 milliards 254 millions Fcfa en 2014.
Le Conseil d’administration a longuement félicité la Direction générale et l’ensemble du personnel sans qui, cette performance n’aurait pas été possible. Moussa Alassane Diallo a encouragé ses collaborateurs et les a exhortés à serrer la ceinture afin de relever d’autres défis.
De Paris, Makanfing KONATE
