Pour des raisons de retard des salaires constatés depuis deux ans, plusieurs enseignants maliens relevant des collectivités territoriales menacent de quitter la Banque Internationale pour le Mali -BIM-SA-. Un établissement qu’ils accusent d’être lent dans le traitement.
La semaine dernière, ce sont des dizaines d’enseignants du fondamental, qui se sont réunis à Moribabougou dans le cercle de Kati pour exprimer leur ras-le-bol.
« À la fin de chaque mois, nous sommes obligés d’attendre à ce que les autres banques de la place fassent les salaires de nos collègues dont les comptes y sont domiciliés pendant que la Bim ne réagit pas, se révolte un enseignant frondeur dans la commune de Safo. La Bim fait toujours les salaires en retard et nous projetons d’impliquer notre syndicat national pour appeler les gens à quitter l’établissement ».
Comme alternative à cette situation, les enseignants qui disent avoir vainement approché les responsables de la Bim, appellent leurs autres camarades domiciliés au même établissement à le quitter purement et simplement.
Renseignements pris, il nous est revenu que c’est le système de traitement au niveau de la Bim qui est très lent. Contrairement à d’autres banques de la place qui paient toujours les salaires 24 heures après le virement du trésor, en tout cas avant la fin du mois. Tandis qu’à la Bim c’est la galère.
Dommage donc pour ces pauvres enseignants qui n’ont que ce misérable salaire pour vivre. Ce n’est pas dans ces conditions qu’il faut espérer sur un enseignement de qualité.
O. Morba