Il parait que 90% des 3 285 milliards de FCFA promis par les partenaires techniques et financiers ont été libérés et seraient même déjà consommés. Si l’on en croit, en tout cas, les informations qui ont filtré des travaux de la cinquième réunion de suivi de la Conférence de Bruxelles pour le renouveau du Mali, qui viennent de se tenir au CICB.
A en croire le ministre malien de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, à la date du 31 décembre 2014, «les appuis recensés étaient engagés à 94% et décaissés à hauteur de 76%. Cette aide a été apportée sous la forme d’appuis budgétaires pour 17% et d’aide humanitaire d’urgence pour 23%, en plus des appuis sectoriels».
Un tableau qui se traduit, selon toujours le ministre Hamadoun Konaté, par une enveloppe de 97,7 milliards de FCFA consacrés aux appuis budgétaires et 536 milliards au titre d’aide accordée aux ONG nationales et internationales.
Force est de constater que cette situation, pour le moins reluisante, tranche avec une réalité moins réjouissante sur le terrain. Une réalité caractérisée par une impécuniosité ambiante, au point qu’il n’est pas exagéré d’affirmer que certaines sphères de la société malienne sont carrément déconnectées de la circulation fiduciaire.
Comme peut en attester ce soupir de détresse poussé récemment par une commerçante «bana-bana» devant la mévente à laquelle fait face son commerce de survie. Cette catégorie d’opérateurs économiques est le meilleur baromètre socio-économique. Ou encore cette sortie du ministre de l’Economie et des Finances, déplorant, quelque temps après sa prise de fonction, la tension de trésorerie à laquelle notre pays fait face.
Faut-il encore évoquer l’état piteux dans lequel se trouvent nos routes les plus stratégiques, à l’image du tronçon Douentza – Gao de l’axe Sévaré-Gao, où les nids de poule sont, en réalité, de véritables pièges à éléphants, une détérioration imputable en partie, selon les usagers, au trafic du matériel roulant de la MINUSMA?
Et que dire du tronçon Diéma – Kayes de la Nationale N°3, synonyme d’un véritable calvaire pour les usagers. A se demander si nous et nos partenaires techniques et financiers parlons du même pays, ou si nous vivons tout simplement sur la même planète.
La France, sous le coup de l’euphorie générale, dans la foulée de la Conférence de Bruxelles, avait laissé entendre que, dans un souci de transparence, elle allait créer un site web pour que les citoyens dénoncent les manquements à l’orthodoxie financière concernant les projets qu’elle finance. Mais elle semble être devenue progressivement aphone sur la question.
Où chercher alors le déphasage entre l’optimisme des PTF et des acteurs de la cinquième réunion de suivi de la Conférence de Bruxelles et la triste réalité du terrain? Faut-il le chercher dans le fait que les frais de structure – les charges liées à l’entretien de nos chers assistants techniques – consomment l’essentiel de l’aide? C’est peut-être là que gît la solution de l’énigme.
Yaya Sidibé
EH ne nous détrompe pas , rien n’est gratuit dans ce monde , encore moins venant d’eux . Le Mali n’ a pas pu bouffer tous ses milliards , mais c’est la loi du plus fort …………….
en résumé sur les 2956,5 milliards décaissés, le Mali n'a eu droit qu'a 21,43% de cette somme soit 633,7 milliards de FCFA tout le reste soit les 2322,8 milliards de FCFA soit 78,57% est allé droit dans la gueule des partenaires dont la France avec son opération serval. c'est exactement comme les maliens font dans la planification et la gestion des projets ^programmes. ils cherchent le financement du projet des que c'est ok il s'empressent de se rémunérer sur 80% et investissent 20 % dans le projet sur le terrain. eh bien nous sommes mangés de la même façon par la France. tout le monde sait que c'est elle qui a crée cette situation pour faire bouger son économie sur le dos de la communauté internationale car sachant celle là compatissante pour le Mali, pour en douce se faire la malle. et ce que l'on dit pas c'est que ces 78,5% alpagués par la France n'ont jamais transité dans le budget national, ou plus les dirigeants maliens ne savent même pas comment la somme a été investi et ils n'ont aucune situation des sa répartition.
Euh! bon Dieu! mettez le Mali sous tutelle du président Ouattara et vous verrez si ces faux bailleurs peuvent nous duper. Et Moussa Mara est ou? pour nous dire sincèrement ou sont passés ces milliards?
Je ne suis pas convaincu si le Mali ait consommé cette somme dans ce délai, alors que les opérateurs économiques ne sont pas encore payés, la dette intérieure du Mali envers ses opérateurs économiques est de 173 Milliards de FCFA. Comment un tel pays évoluera bien dans la mesure où il enterre ses opérateurs économiques.
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