Cette étape de signature permet désormais de lancer la phase de financement du projet pour un montant estimé à 110 millions d’euros soit 72 milliards Fcfa. La construction va démarrer en 2016 et le barrage mis en service en 2020. L’ouvrage sera ensuite opérationnel à travers un contrat de concession par Kenié Energie renouvelable, nouvelle filiale du Groupe Eranove.
Avec une puissance installée de 42 mégawatts, l’aménagement hydroélectrique de Kenié contribuera à relever le défi énergétique et réduire le déséquilibre quasi-permanent entre l’offre et la demande d’électricité. D’après les simulations, Kenié produira environ 175 GWh, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de 175 000 foyers. En outre, cette centrale permettra à notre pays de mieux exploiter son potentiel hydroélectrique et, ainsi, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés.
Le Mali dispose d’un potentiel hydroélectrique estimé à 1 050 MW, pouvant fournir 5 600 GWh par an repartis sur une vingtaine de sites hydroélectriques de moyenne et grande puissances dont seulement quatre sites sont aménagés, représentant environ 31% du potentiel national : Félou, Sotuba, Sélingué et Manantali. Il y a effectivement 35 sites majeurs identifiés dont 25 ont déjà fait l’objet d’évaluation.
A noter que depuis 2005, la part de l’énergie hydroélectrique dans la structure de production du Réseau interconnecté est en nette décroissance : 90% en 2005, 67% en 2007 et 50% en 2011. Cette baisse a dû être compensée par un recours massif à la production thermique demandant plus de moyens. D’où la nécessité de renforcer à moyen et long termes, la part des énergies renouvelables moins coûteuses comme l’énergie hydroélectrique et le solaire...… lire la suite de l’article sur L’Essor