Banques et Institutions de Microfinances : Taux d’intérêt à la baisse

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Enfin les autorités monétaires répondent au cri de détresse des acteurs économiques de l’espace communautaire. C’était devenu à la limite stressant pour nos opérateurs économiques, qui ne rataient pas d’occasion pour plaider en faveur de la révision du taux d’usure applicable dans notre espace monétaire. Maintenant, c’est chose faite, depuis le 1er janvier 2014. Par décision, numéro CM/UMOA/011/06/2013, fixant le taux de l’usure dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine, signée en date du 28 juin 2013, par notre compatriote, Abdoul Karim Konaté, alors président du conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), en qualité de ministre de finances du Mali, l’Institution communautaire a décidé de revoir à la baisse le taux d’usure.

 

La nouvelle règlementation, qui devrait prendre effet à compter du 1er janvier 2014, concerne toutes les Banques et établissements financiers à caractère bancaire, les systèmes financiers décentralisés ainsi que les autres agents économiques, exerçant des activités commerciales dans notre espace monétaire.

 

 

Les nouveaux taux fixent à 15.0% l’an pour les banques et 24.0% l’an pour les établissements financiers à caractère bancaire, les systèmes financiers décentralisés et tous autres agents économiques. Cette mesure vise à soulager l’économie de la zone monétaire, qui commençait à pâtir de la crise économie et financière qui n’a de cesse ébranlé les économies les plus puissantes à fortiori les nôtres, qui peinent encore à trouver ses marques après cinquante ans d’indépendance. Dans les marchés, les institutions de micro finances, qui ont pour la plupart du plomb dans les ailes, peinent à se faire de nouvelles clientèles. Les conséquences de cette distorsion du marché sont énormes sur le secteur privé. A défaut de percer sur son marché naturel, par manque de stratégie, la plupart des Institutions de microfinance se sont simplement tournées vers une clientèle, traditionnellement réservée au secteur bancaire. Le changement de vocation sans y être préparé a précipité beaucoup d’entre elles dans l’abîme.

 

C’est pour insuffler un nouveau souffle à l’économie de la zone, que les autorités monétaires ont pris cette mesure en vue de relancer le secteur bancaire, qui aura pour effet d’entrainement, la reprise dans le secteur de la microfinance : la banque des micros entreprises dans le secteur informel. Sur un autre versant, la mesure boostera le taux de bancarisation dans notre espace monétaire.

Mohamed. A. Diakité

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