* Rencontre Banques-Presse du 17 au 18 mars à Ségou : Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances
C’est pour moi un plaisir renouvelé de me retrouver, à Ségou la cité des 4.444 balanzans, pour la deuxième année consécutive, pour présider la cérémonie d’ouverture des journées de concertation entre les Banques et Etablissements Financiers du Mali et la presse privée. Pour la septième année consécutive, les journées de concertation réunissent des professionnels, des cadres et dirigeants des banques ainsi que des directeurs de publication de la presse écrite et de la radio. Elles offrent à tous et à chacun, un cadre idéal de dialogue et d’échange nécessaire au renforcement des activités bancaires et par conséquent au renforcement de notre tissu économique. Des projets et programmes de développement sont mis en œuvre en parfaite adéquation avec l’assainissement des finances publiques. En dépit des pesanteurs liées à l’environnement, le Mali a enregistré des taux de croissance satisfaisants au cours de ces dernières années. Ainsi, le taux moyen de croissance économique est ressorti à 5%, grâce notamment au maintien et au renforcement de la stabilité macroéconomique et une politique budgétaire adéquate, à l’amélioration de la gouvernance et la consolidation des réformes.
* Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA et président de l’APBEF
Le financement bancaire de l’économie est passé de 1 175 milliards de FCFA en 2012 à 2 205 milliards de FCFA aujourd’hui, soit une progression de 88%. Donc, il y a un financement bancaire de l’économie, mais la problématique est de rendre ce financement inclusif. La solution est simple. Aujourd’hui, les PME sont dans le secteur informel, cela veut dire que ce sont des PME qui ne tiennent pas de comptabilité, elles n’ont pas de bilan, elles n’ont pas de compte d’exploitation ni de plan de trésorerie. Or globalement, un banquier a besoin de ces instruments financiers pour analyser le risque. Est-ce que c’est aux banques de s’adapter aux PME ou l’inverse ? J’ai définitivement tranché la question. C’est aux banques de s’adapter aux PME… Les entreprises de presse doivent être aidées par les banques. Je ne dis pas cela par démagogie parce que la presse joue un rôle important dans la promotion et de développement des services financiers, mais aussi dans l’éducation financière. Quelque part, c’est une mission de service public. Éduquer les populations c’est comme l’éducation nationale. Cette mission de la presse, à travers l’entreprise doit être soutenue par les banques. A ce niveau, les banques doivent développer les instruments financiers adaptés à la couverture des besoins de financement du secteur de la presse. Mais cela ne peut pas se faire sans l’analyse appropriée pour connaitre aussi l’entreprise de presse. Une fois que vous connaissez l’entreprise de presse, vous chercher à connaitre la crédibilité du promoteur et puis aussi la fiabilité de son projet de presse. Une fois que le promoteur est crédible et que le projet est économiquement fiable, en ce moment le financement est bien possible.
* Bréhima Amadou HAÏDARA DG de la banque de Développement du Mali
Je pense que l’information du public est extrêmement importante. Si le client est mieux informé, c’est une excellente contribution à l’amélioration de la bancarisation. Journalistes et banquiers ont relevé la pertinence de cette concertation. Après 6 ans, il faut faire un bilan. Ce bilan a été fait et nous en tirons toutes les conclusions, il y a des choses qu’on pourra corriger pour aller de l’avant. Je suis à ma troisième participation à la concertation, mais la première en tant que dirigeant de banque, je continue de l’apprécier comme toujours. Le thème de cette année est «financement bancaire des entreprises au Mali : défis et opportunités » est un thème d’actualité qui vient à point nommé. Parce qu’effectivement du côté des banques nous estimons que nous finançons énormément les entreprises, mais du côté de celles-ci, c’est un sentiment d’insuffisance. L’exposé qui a été fait a permis de relever des défis de part et d’autre, ainsi que les opportunités à saisir. Les conclusions que nous en tirerons permettront de faire avancer, notre objectif aujourd’hui étant de davantage financer l’économie.
* Abdourahamane Sacko chargé de communication d’ORABANK
Pour un organe qui veut un crédit de la banque et qui n’a pas de garantie, il doit être possible de négocier. Il faut une négociation entre journalistes et banquiers sur la base d’échanges de marchandises. Un organe de presse ou entreprise, qui veut prêter 10 millions auprès d’une banque, et qui n’a pas de garantie, doit s’engager à convertir en termes d’espace de crédit, en ce qui concerne ses pages d’annonces publicitaires. Il s’agit de donner un espace de crédit à la banque en échange du financement correspondant. Ainsi avec une telle méthode chacun peut trouver son compte.