Du 12 au 13 décembre s’est tenue au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la 9ème journée des banques du Mali. Cette journée était organisée par l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali(APBEF). L’ouverture des travaux était présidée par le ministre délégué en charge du Budget, Barry Aoua Sylla, qui avait à ses côtés le président de l’APBEF, Brahima Amadou Haïdara et le président de l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers du Mali, Mamadou Minkoro Traoré, l’invité d’honneur.
« La révolution digitale : quel enjeu pour les banques ? », tel était le thème de cette 9ème édition de la journée des banques et établissements financiers du Mali. Sous l’égide de l’APBEF, l’évènement a regroupé tous les patrons des banques et établissements financiers exerçant au Mali.
Dès l’entame de son propos, le président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali non moins Directeur Général de la BDM-SA a indiqué que cette 9ème édition se tient dans un contexte difficile sur le plan sécuritaire pour le Mali, aussi bien que pour le sahel.
Une situation, précise le DG de la BDM-SA, qui a un impact sur les banques et établissements financiers. Malgré cette insécurité, poursuit-il, les banques jouent pleinement leurs missions. « Il n’y a point de doute que le secteur financier malien connait une évolution très positive depuis plusieurs années » a-t-il déclaré.
Selon le président de l’APBEF, le secteur bancaire malien se porte bien après avoir démontré une grande résilience face aux nombreuses crises sécuritaire, économique et financière de ces dernières années. Cela, en maintenant une croissance continue du produit Net bancaire malgré la crise politico-sécuritaire que traverse le Mali depuis 2012.
« Les crédits à la clientèle des banques maliennes ont fait une progression de 9% en 2019 en s’établissant à 2 532 milliards par rapport à 2018. Les ressources clientèles ressortent à 2 771 milliards en augmentation de 9,1% par rapport à 2018 » a précisé le patron de la BDM-SA.
Abordant le choix du thème, il dira que ce thème a été inspiré par les mutations que vit l’exercice de l’activité bancaire à travers la digitalisation.
« Cette transformation digitale a eu malheureusement pour corolaire la naissance et la multiplication des attaques informatiques contre les banques et donc un fort développement de la cybercriminalité » a regretté le président de l’APBEF.
Pour sa part, le ministre en charge du Budget, a soutenu que ce thème procède non seulement de la volonté des acteurs d’innover, mais aussi de s’adapter aux mutations en cours au niveau du secteur des paiements numériques et de son environnement.
Selon Mme Barry Aoua Sylla, grâce à la révolution digitale, le taux de bancarisation a augmenté conformément aux objectifs de leur zone monétaire. Ensuite, Mme le ministre dira que la contribution du secteur bancaire au taux global d’inclusion financière s’est établie à l’ordre de 23,26% contre 17, 7% en 2017. «Il s’agit là des progrès à saluer, qui peuvent être nettement améliorés par la modernisation des outils de travail au niveau des banques grâce à la digitalisation »a-t-elle-déclaré.
En plus, elle a salué le choix porté sur l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers du Mali. Car soutient-elle, les chambres des métiers constituent des acteurs majeurs de l’économie malienne en raison du nombre de leurs membres, leur esprit de créativité, la diversité de leurs créations et la valeur ajoutée qu’elles apportent à l’économie nationale. L’un des temps forts de cette journée a été la coupure du ruban et la visite des stands par les officiels.
Par Jean Joseph Konaté