Pendant la période de soudure, les Banques de céréales sont des éléments d’espoir pour les autorités et pour les populations. Pour se rendre à l’évidence, la Commissaire à la sécurité alimentaire a, il y a quelques jours, effectué une visite de terrain dans le District de Bamako et dans la région de Kayes. Au terme de cette visite, elle s’est rendue compte que les Mairies ne sont prêtes pour gérer correctement la période de soudure qui se profile à l’horizon.
Pour s’enquérir de la bonne gestion des banques de céréales, la Commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haïdara a visité les 166 communes vulnérables. A l’issue de cette visite, le constat de la Commissaire est mitigé. Car, si la gestion des Banques de céréales de la région de Kayes est passable, celle de Bamako est déplorable. C’est le moins que nous pussions dire de l’entretien que nous avons eu avec elle le jeudi dernier.
Les six Communes de Bamako, explique la Commissaire, sont confrontées à divers dysfonctionnements. Pour certaines mairies, c’est la méconnaissance de l’existence des Banques de céréales, notamment en Commune IV. Après des campagnes de sensibilisation auprès des responsables de cette Commune, espère-t-elle, les choses pourront rentrer dans l’ordre. Par contre, poursuit la Commissaire, certaines Communes ont de la liquidité, mais les magasins sont vides et en plus, les Banques n’ont pas été reconstituées. C’est la faillite totale qui s’annonce dans certaines Communes du District de Bamako, notamment en Commune II. Dans cette localité, la faillite de la Caisse d’épargne «Jemeni » a mis à genou les Banques. «Nous avons convenu avec les Maires pour que chaque Mairie reconstitue sa Banque. Pour ce faire, des dispositions sont prises au niveau de l’OPAM pour juguler le problème en période de soudure», a-t-elle révélé.
Malgré ces difficultés, la Commissaire reste confiante. «Nous sommes à, l’abris d’une disette, car l’OPAM est bien approvisionné. Avec les 20.000 tonnes de riz de l’OPAM, 35.000 tonnes de mil sorgho et les tonnes de riz du Gouvernement japonais, ainsi que les stocks de l’intérieur, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter» a-t-elle conclu.
Oumar KONATE