Reprise de la cooperation entre le FMI et le Mali: Le Fonds Monétaire International desserre son étau autour du Mali

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Le siège du FMI à Washington
© AFP

En marge de la session du Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (Fmi), le chef de la mission de cette institution au Mali, Christian Josz, a animé une vidéo-conférence depuis Washington où se trouve le siège du Fmi. C’était le lundi 1er décembre courant. Au cours de cette video-conférence, Christian Josz a annoncé que “les conditions sont remplies pour conclure les première et deuxième revues avec le gouvernement malien”.

Rappelons qu’il y a 6 mois de cela (en juin 2014), le Fmi avait décidé de suspendre ses décaissements en faveur du Mali, suite à certaines dépenses extrabudgétaires auquelles le Gouvernement malien a eu recours dans les opérations d’achat d’un avion de commandement pour 20 milliards de francs Cfa et d’équipements militaires pour 69 milliards de nos francs. Face à ces “irrégularités”, l’institution de Bretton Woods a annoncé la suspension de sa coopération avec le Mali et avait exigé du Gouvernement des mesures correctives.

Le Mali semble s’être plié aux exigences du Fmi, comme le témoigne la lettre d’intention du Premier ministre, en date du 21 novembre 2014, dans laquelle le gouvernement annonce des mesures correctives au nombre desquelles la prise de sanctions contre les personnes impliquées dans les malversations concernant les deux dossiers. Tout chose qui, certainement, a motivé le Fonds Monétaire International (Fmi) à rendre public un communiqué dans lequel il décide enfin d’ouvrir la voie au décaissement “immédiat” de 11,7 millions de dollars (soit 6 milliards de francs Cfa) en deux tranches, à raison de près de 3 milliards de francs Cfa par décaissement. Ce qui porterait le montant total des décaissements à 20,5 millions de dollars (soit environ un peu plus de 10 milliards de francs Cfa) au titre de l’accord Fec (Facilité Élargie de Crédit). Toutefois, selon Christian Josz, en mars 2015, une mission du Fonds Monétaire International (Fmi) viendra au Mali pour faire le point de la situation et se rendre compte si, oui ou non, le Mali respecte ses engagements.

Rassemblé par Mamadou GABA

 

 

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Communiqué de presse du Fonds Monétaire International (Fmi)

Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a achevé aujourd’hui les première et deuxième revues des résultats économiques obtenus par le Mali dans le cadre du programme économique soutenu par un accord triennal au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). La décision du Conseil d’administration ouvre la voie au décaissement immédiat d’un montant de 8 millions de DTS (environ 11.7 millions de dollars EU), ce qui porte le montant total des décaissements au titre de l’accord FEC à 14 millions de DTS (environ 20.5 millions de dollars EU).

Le Conseil d’administration a approuvé l’accord au titre de la FEC en faveur du Mali le 18 décembre 2013 pour un montant de 30 millions de DTS (environ 43.9 millions de dollars EU, soit 32 % de la quote-part).

À l’issue des délibérations du Conseil d’administration, M. Naoyuki Shinohara, Directeur général adjoint et Président par intérim du Conseil d’administration, a publié la déclaration suivante :

“La reprise économique est en cours, mais elle reste fragile, et les perspectives sont assombries par une situation sécuritaire difficile et le risque d’une épidémie Ébola. De graves manquements dans la gestion des finances publiques ont causé des retards dans la première revue du programme appuyé par le FMI et la fourniture d’aide au budget général. Afin de rétablir la confiance des entreprises, des consommateurs et des bailleurs de fonds, il est essentiel de durcir l’application des règles budgétaires et de passation de marché, en s’appuyant sur les résultats des audits officiels récents.

“La loi de finances 2015 remet les finances publiques sur une trajectoire soutenable. Elle met l’accent à juste titre sur la mobilisation des recettes, les dépenses prioritaires en faveur de la croissance et du développement humain, et le recours limité au financement intérieur, laissant de la place au financement bancaire du secteur privé.

“Il est urgent de redoubler d’efforts pour renforcer la gestion des finances publiques. Les réformes de la politique et de l’administration fiscales doivent être accélérées pour accroître le produit de l’impôt. Un contrôle plus étroit des dépenses, soutenu par une meilleure gestion de la trésorerie, aidera à prévenir l’accumulation d’arriérés. Une conclusion de l’audit des arriérés intérieurs et l’apurement rapide de ces arriérés favoriseront la reprise économique.

“Il est essentiel de mener des réformes visant à améliorer le climat des affaires afin de rehausser les perspectives de croissance à moyen terme au Mali. Dans la période à venir, il sera crucial de poursuivre le renforcement du système financier, d’alléger les contraintes administratives pour les contribuables, d’assainir les finances de la compagnie d’électricité et de lutter contre la corruption.”

Le 1er décembre 2014

SOURCE: DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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