Du 12 au 15 juin, une mission du Fonds monétaire international a séjourné au Mali dans le cadre des discussions relatives à un nouveau programme économique et financier du Mali, soutenu par la Facilité Elargie de Crédit du FMI. Pour rendre, les principales conclusions de cette mission, Mme Boriana Yontcheva, cheffe de la dite mission, était devant les hommes de média à la faveur d’une conférence de presse. Elle était en compagnie de la ministre Déléguée au Budget, auprès du Premier ministre, Mme Barry Aoua Sylla.
« La mission du FMI et les Autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire sur un nouveau programme économique et financier du Mali, soutenu par la FEC du FMI, pour un montant d’environ 200 millions de dollars » a déclaré la cheffe de mission du FMI.
Selon elle, le nouveau programme sera centré sur la nouvelle stratégie de développement des Autorités maliennes (CREDD 2019-2023), visant à favoriser une croissance forte et inclusive et la réduction de la pauvreté par des investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux, et à stimuler la création d’emplois, notamment pour les jeunes.
Du discours de Mme Boriana Yontcheva il ressort que le déficit budgétaire de l’Etat devrait respecter le critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB en 2019. A cet effet, fera-t-elle savoir, certains des objectifs clés du programme sont de maitriser les dépenses et de renforcer la mobilisation des recettes par la poursuite des réformes d’administration fiscale. « Les autorités maliennes ont commencé à mettre en œuvre des mesures correctives pour remédier à la forte détérioration des recettes fiscales enregistrées en 2018 » a – t- il souligné.
D’après elle, ces efforts de modernisation fiscale devront également s’accompagner de mesures d’amélioration de la taxation du secteur minier, du prélèvement de recettes sur les produits pétroliers, de la propriété foncière, d’une rationalisation des exonérations fiscales (dont celles accordées au secteur minier), et d’une accélération de la numérisation des procédures d’acquittement de l’impôt.
Pour Mme Boriana, en mettant en œuvre ces politiques, le Mali sera en mesure de créer de l’espace budgétaire pour un meilleur redéploiement de l’Etat dans les régions du Centre et du Nord du pays, l’investissement dans les secteurs sociaux et les infrastructures.
Par la suite, elle ne manquera pas de reconnaître que les autorités maliennes se sont engagées à reformer le secteur de l’énergie afin de permettre un retour à l’équilibre financier de la société publique d’électricité EDM-SA à moyen terme, tout en garantissant un meilleur approvisionnement des populations en électricité.
En résumé, Mme Boriana, a indiqué que ce programme aidera le gouvernement malien à renforcer les fondements d’une croissance forte et inclusive qui favorisera la réduction de la pauvreté.
Au cours de cette rencontre, la ministre déléguée en charge du Budget a soutenu que ce nouveau programme conclu entre les autorités maliennes et le FMI permettra de préserver la stabilité économique. Pour la simple raison, justifie-t-elle, qu’il vise à promouvoir une croissance forte et inclusive.
En plus, elle dira que ce projet va permettre entre autres, à réduire la pauvreté grâce à des investissements dans les infrastructures et stimuler la création d’emplois.
Dans cette dynamique, elle a précisé que l’objectif principal de ce programme est la poursuite des reformes d’administration fiscale afin de permettre à l’Etat de mettre en œuvre tous les projets sans déséquilibre budgétaire.
Par Moïse Keïta