Au terme de la 6ème revue de leur mission, les experts de FMI se disent satisfaits des acquis de la situation macroéconomique de notre pays malgré les effets de la crise.
L’économie du Mali continue de croitre à un rythme soutenu, avec une prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 5.4% au titre de l’année 2016. L’activité économique est tirée aussi bien par des dépenses publiques d’investissement que par la politique accommodante de la Banque centrale (BCEAO). L’inflation est en baisse et pourrait diminuer à 0.5% à fin décembre. En 2017, il est prévu que la croissance du PIB reste forte à 5.3% pendant que l’inflation devrait rester contenue à 1%.
Cette perspective favorable est toutefois liée à la situation sécuritaire fragile au Mali ».
C’est la principale conclusion à laquelle est parvenue la mission du Fonds monétaire international (FMI) sur la 6ème revue de programme économique et financier du gouvernement du Mali dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
Dirigée par Lisandro Abrego, cette mission s’est déroulée en deux rencontres entre experts du FMI et les autorités maliennes.
D’abord à Washington, du 14 au 23 Septembre, puis à Bamako du 27 au 29 septembre courant. Au terme des séances de travail, une conférence de presse a été organisée, mercredi dernier au ministère de l’Economie et des Finances. Tirant le bilan de la mission, Lisandro Abrego a déclaré que la croissance économique reste forte au Mali et que la situation macroco-économique smique est prometteuse. Il a ensuite ajouté que si l’objectif n’est pas atteint, il y a des avancées. Il s’est réjoui notamment du progrès continu constaté dans la mise en œuvre du programme.
Selon le chef de la mission du FMI, tous les critères quantitatifs pour le mois de juin 2016 ont été respectés et des avancées sont enregistrées dans la mise en œuvre des réformes structurelles dans la plupart des domaines.
Ainsi, M. Abrego a rappelé l’adoption de la Loi de finances rectification de la Loi 2016 qui prévoit un assouplissement temporaires de la politique budgétaire pour tenir compte des dépenses publiques d’investissement sécuritaires et celles liées à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Même si les dépenses d’investissement ont augmenté, le déficit budgétaire au premier semestre a été en deçà de l’objectif, ont pu constater les experts du FMI. Ceux-ci se sont rendus compte que des progrès sont constatés dans la réforme de l’administration fiscale et la gestion des finances publiques (GFP) tandis que la mise en œuvre des reformes en matière de bonne gouvernance se fait à un rythme plus lent que prévu, notamment en ce qui concerne la législation sur la lutte contre corruption et l’enrichissement illicite. La mission du FMI note avec satisfaction le projet de loi de finances 2017 qui cible une mobilisation accrue des recettes fiscales et un déficit budgétaire global d’environ 04% du PIB.
Cette loi prévoit aussi des dotations pour alimenter le Fond de développement durable pour lequel les autorités envisagent d’autres sources de financement et d’y incorporer un plus grand niveau d’investissement public, y compris pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
Au FMI, on salue le volet structurel du programme économique et financier. Celui-ci comporte des mesures qui visent à soutenir la mobilisation des recettes, à renforcer la gestion des finances publiques et la gouvernante ainsi que d’autres mesures pour promouvoir une croissance économique durable à long terme et la réduction de la pauvreté.
Comme mesures importantes, Lisandro Abrego a mis l’accent sur les mesures liées à l’augmentation des recettes et la réduction des exonérations sr celles qu’il qualifie discriminatoires. Selon lui, cette situation pourra faciliter le retour des investisseurs et devra améliorer l’économie du pays.
La rédaction