La Banque mondiale vient d’épauler notre pays en apportant un appui destiné au renforcement du réseau de transport et de distribution d’électricité.
La société Energie du Mali (EDM) ait face à d’énormes difficultés financières qui ont conduit à des coupures de courant presque endémiques.
La société perd de l’argent à chaque kWh produit. Elle vend son électricité à un tarif qui ne couvre pas ses coûts de production, à savoir un prix moyen de 92 CFA par kWh contre un coût de revient de 130 F CFA/kWh. D’autre part, elle fait face à des impayés aggravés par le fait qu’un quart de l’énergie produite n’est tout simplement pas facturé.
Conséquence : le parc se dégrade et la dette prend du volume. Selon le Fonds monétaire international (FMI) son endettement atteignait à la fin juin 2019, le montant de 319 milliards de F CFA, soit 3,1% du PIB. Et les frais de connexion jugés prohibitifs – largement supérieur à la moyenne subsaharienne – découragent les raccordements, justifient le faible taux d’accès national de 38% seulement en 2006.
Selon la Banque mondiale, les coupures – qui représentent 124 jours en 2019 sur le réseau moyenne tension – coûtent près de 10% de chiffre d’affaires aux entreprises concernées.
Georges François Traoré