Parcs :rnLe Jardin botanique, un nid de débauches

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Désormais loin de ses objectifs initiaux, le Jardin botanique, situé sur la route de Koulouba, sert aujourd’hui de lieu de rendez-vous pour amants ou même de « chambre de passe » à l’air libre. Une situation qui choque des visiteurs dont des étudiants qui ne savent plus à quel saint se vouer pour bûcher leurs leçons. Là-bas, l’administration semble inefficace.

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De par sa position, sa grandeur le calme qui y règne, le Jardin botanique est un espace fantastique à visiter. Sa verdure crée beaucoup d’ombres sous lesquels les visiteurs peuvent confortablement s’asseoir. Il n’est donc pas surprenant qu’il accueille quotidiennement un nombre incalculable de visiteurs parmi lesquels des étrangers. Cette affluence est surtout imputable à sa proximité avec le Parc zoologique, d’où les visiteurs gagnent directement dans le Jardin à travers un portail.

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« Je viens apprendre mes leçons ici, car j’y trouve une atmosphère inégalable pour bien cerner mes cours », nous confie un étudiant de la Faculté de médecine il y a quelques mois. En effet, en plus des promenades de « dégraissage », le site accueillait plusieurs étudiants en quête d’endroits propices à l’apprentissage.

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Mais, ce nombre impressionnant d’étudiants diminue jour après jour avec la « perte des repères et de l’identité » du Jardin. « Je ne me rends plus au Jardin pour réviser mes cours dans la mesure où le lieu n’est plus ce qu’il était auparavant. C’est désormais une place servant de refuge aux couples romantiques. Ce que je vois là-bas détourne mon attention de mes cours », dit un ex-fidèle du Jardin botanique.

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En réalité, le Jardin, aux multiples végétaux, est devenu une véritable foire « multidimensionnelle ». Si, autrefois, les usagers cohabitaient sans se déranger, aujourd’hui, tel n’est plus le cas. La place sert de lieu d’escapade pour romantiques, de « chambre de passe » pour de nombreux jeunes gens, qui profitent des chaises isolées dans l’enceinte ou des endroits suffisamment touffus pour passer aux actes coupables.

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Aujourd’hui, il est courant de surprendre des gens en train de s’embrasser ou en pleins ébats. « Avec un ami, nous avons surpris deux jeunes élèves en pleins ébats sexuels. Ils avaient d’abord fait semblant de faire des exercices parce que leurs cahiers étaient étalés à terre à côté d’eux. Quand nous les avons vus, ils se sont ressaisis et se sont directement dirigés vers la sortie », témoigne un autre visiteur qui n’en croyait pas à ses yeux.

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Ce qui est encore effarant, c’est que des adultes auxquels des chambres de passe sont proposées se mêlent à cette débauche romantique. « Souvent, je vois des couples d’adultes causer dans la gaieté. Mais ces doux échanges se transforment rapidement en baisers avec des amants qui sont psychologiquement et physiquement prêts à satisfaire leur désir sexuel », regrette un quadragénaire impuissant qui a pris l’habitude de « respirer de l’air frais et naturel dans le Jardin ».

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Ce que des visiteurs déplorent le plus c’est « l’inertie apparente » des responsables dont les locaux se trouvent à ce stade avancé de décadence morale. « Rien n’est fait contre. Nous voyons des hommes habillés en tenue de gardien dans le Jardin, mais nous ne savons vraiment pas quel est leur rôle ici. Nous n’avons jamais vu ou entendu qu’ils ont appréhendé des fautifs. Où est alors l’administration du jardin botanique ? » se demandent des étudiants navrés par la situation.

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En tout cas, le directeur des lieux n’a pas cru devoir échanger avec les journalistes face à la dégradation du Parc zoologique de Bamako. Toutefois, il devra prendre des mesures efficaces pour que le Jardin ne s’éloigne pas davantage de ses objectifs.

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Ogopémo Ouologuem

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(stagiaire)

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