Ousmane Diagana, vice président de la Banque Mondiale : « Un pays qui n’investit pas dans l’éducation ne peut pas assurer la prospérité de la nation »

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Ousmane Diagana, vice président de la Banque Mondiale

L’Institut de Hautes Etudes et de Management (IHEM) a mobilisé, le mardi 4 novembre 2018, encore un gros cerveau pour ses étudiants. Il s’agit du vice président de la Banque Mondiale, chargé des ressources humaines, Ousmane Diagana. L’ancien directeur des opérations de la Banque Mondiale au Mali, a échangé avec les étudiants sur des sujets d’importance capitale comme l’éducation, la Banque Mondiale, etc. Etaient présentes, d’éminentes personnalités dont le président du Conseil d’Administration de la BNDA, Moussa Alassane Diallo, la directrice des opérations de la Banque Mondiale au Mali, Mme Soukeina Kane.

J’estime, déclare le fonctionnaire international, que  l’éducation est  la  clé de  voute  de tout   développement. Un  pays  qui  n’investit  pas dans  l’éducation, souligne Ousmane Diagana, ne  peut  pas  assurer  la prospérité  de  la nation. Pour  développer  un pays, l’éducation  est  fondamentale. «J’ai  eu le plaisir  d’échanger  avec  ces  étudiants  parce que tout  simplement  ce  cadre  existe. Les maliens  qui ont crée  cet  institut  mérite  d’être  félicité.  Les étudiants  qui  prennent  des  cours ici, reçoivent  une  éducation  de qualité  et  je  suis  persuadé  que  demain, ils  peuvent   être  des  acteurs  importants  dans  le  développement  du  Mali, soit en tant que  créateur  ou  créatrice  d’entreprises  pour  eux-mêmes  ou  elles  mêmes, ou en tant que fonctionnaires  de l’Etat ; ou même  pourquoi pas, en  tant  que  haut  fonctionnaire  de  la Banque Mondiale. C’est  ce  que j’ai dit  aujourd’hui. C’est  des  étudiants qui  ont  le potentiel  pour pouvoir faire avancer  et  servir  le Mali tant  sur  le  plan  national  qu’international», a indiqué le vice président de la Banque Mondiale, chargé des ressources humaines.

Pour   réussir  avec  succès, dit-il, le  conseil  que  je  donne  aux  étudiants, c’est  de travailler, travailler, encore  travailler, compter  sur  son  effort  personnel  pour  réussir. «Cela  passe  par saisir les  opportunités  que  leur  génération  ont  à  travers  les  Nouvelles  technologies  de  l’information  et  de  la  communication (NTIC). Ils  peuvent  voir  accès à   des grandes  universités, des  grandes bibliothèques  pour  s’enrichir. Et  il faudrait  qu’ils  se  disent  qu’on  ait  dans  un monde  globalisé.  Donc  la  recherche  de l’excellence  requiert   qu’on  cherche  la  connaissance  partout  parce que   la compétition, elle   est  de mise. Elle  ne  sera  seulement pas  au  niveau  local, elle  sera  aussi  sur  le plan international», a-t-il dit.

Le  DG de l’IHEMAbdallah Coulibaly,  a  été  on ne peut plus claire. Le fait  que  notre  pays, le Mali, qui  n’est  pas  pauvre  en  ressources, et qu’il ne  se  développe  pas, est la faute  à nous-mêmes  maliens. La  Banque  Mondiale  ne saurait   continuer  à nous  soutenir. Changeons  notre  mode  de gouvernance.  Pour  Abdallah Coulibaly, trop  d’aide tue. Nous  devons  sortir  de  cette  situation  de tendre  la main à chaque  fois,  on  doit  changer  de mentalité. Le jour ou on décidera  à se  développer, je  jure, on dira  à  la  Banque  Mondiale  restera  chez vous, on dira à la MINUSMA  rester  là  où  vous  être, et  on va  s’en  sortir.  Cela  passera  par le travail, comptons sur nous-mêmes  et  non  sur  les  autres. Il a dit que la Banque  est  ouverte  à toutes les nations, tous les ethniques, mais   avec  ses   exigences  pour  être  recruté : il faut  être excellent. Tant qu’on sera dans la  comédie,  on  sera  derrière. Il faut  cesser  l’achat  des  diplômes, des  notes,  donnés  les  bourses  à ceux  qui  le méritent, cesser l’injustice, etc. Le  véritable  défi  c’est  ce  changement.

Rappelons  qu’intervenant  dans  la lutte  contre  la pauvreté, la Banque  Mondiale  avec  son nouveau  programme,  contribue  à hauteur  de 1, 5 milliards de  dollars, soit plus de 7 milliards de FCFA au Mali, les  secteurs  de  développement, nombreux, son  entre  autres l’agriculture, les  infrastructures, l’éducation, la santé, protection  de  l’environnement,  secteur  de   gouvernance. La Banque  Mondiale   est  un  partenaire  de  très longue date  avec  le Mali.

Hadama B. Fofana

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