Journée Banque mondiale -secteur prive : Les défis et les solutions du secteur privé en débat

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La 2ème édition de la Journée Banque mondiale-secteur privé s’est tenue le 19 novembre 2024 à Bamako, sous la présidence du ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Le thème de cette édition est : « Développement des filières agricoles et amélioration de l’environnement des affaires».

La journée Banque mondiale-secteur privé est née de la volonté commune des deux organisations de renforcer leur coopération afin de répondre ensemble aux grands défis qui touchent le secteur privé au Mali. Elle entre dans le cadre de la mise en œuvre des orientations de la feuille de route pour l’évolution de la Banque mondiale qui appelle au renforcement de la synergie entre les acteurs de développement à savoir le gouvernement, le secteur privé, les partenaires au développement, les ONG et les communautés. C’est pour cette raison que différentes branches de la Banque mondiale à savoir la Banque, IFC et MIGA, sont en train de travailler, avec le secteur privé, de manière plus rapprochée pour optimiser leur impact sur le terrain.

La directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Clara De Sousa estime qu’une plus grande synergie permettra d’accélérer les progrès et d’avoir un plus grand impact sur les conditions de vie des populations. Elle dira que la feuille de route voudrait également que nous soyons beaucoup plus sélectifs. En effet, la croissance économique et les revenus par habitant augmentent plus rapidement quand les individus ont accès à des emplois plus productifs. “Dans des pays tels que le Mali, cela n’arrivera qu’avec une forte contribution du secteur agricole et une performance améliorée du Secteur privé”, a-t-elle martelé.

Dans son intervention, le président du CNPM, Mossadeck Bally a témoigné que le CNPM, organisation faîtière représentative du secteur privé malien, est engagé depuis de nombreuses années à mener des actions et initiatives visant à améliorer l’environnement des affaires pour une meilleure compétitivité des entreprises. Selon lui, le thème de cette édition, cadre bien avec la vision de l’Etat et du secteur privé pour la relance économique et la valorisation de notre secteur agricole.

Avec une population de plus de 22 millions d’habitants et un potentiel de 46 millions d’hectares dont 23 % seulement aménagés, l’agriculture parvient aujourd’hui tout juste à nourrir une population de 14,5 millions d’habitants, qui pourrait atteindre 24 millions en 2025. “Cette projection laisse entrevoir de graves problèmes de nutrition et d’insécurité alimentaire si la situation ne s’améliore pas”, a-t-il souligné.

Les échanges de la journée ont porté autour  de deux thèmes croisés d’actualité à savoir: le développement du secteur agricole et le climat des affaires malien. L’occasion a été donnée aux acteurs d’analyser en profondeur le contexte agricole du Mali dans ses potentialités mais également dans ses défis. L’objectif étant d’affiner les priorités stratégiques et de discuter ensemble des moyens de mieux intervenir ensemble.

Madame le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré a salué la présentation qui a été faite au cours de la cérémonie, qui selon elle, aborde tous les aspects qui pourraient permettre aujourd’hui le développement du secteur privé au Mali. Elle affirme que son département et celui de l’Agriculture sont interpellés sur plusieurs aspects au regard des nombreuses contraintes auxquelles font face les entreprises du secteur privé, notamment l’insuffisance des infrastructures, la concentration des activités au niveau de Bamako, une main d’œuvre locale qui a besoin de formation. Mme le ministre a également parlé des atouts, notamment la disponibilité de la terre, l’eau, le soleil et le secteur minier. “Notre priorité doit être la génération des emplois de qualité particulièrement pour les femmes et les jeunes qui représentent une part importante de notre population”, dira-t-elle. A cet effet, elle a encouragé les PTF, le secteur privé, les partenaires surtout le gouvernement à investir dans le développement des compétences, mais aussi l’accès aux nouvelles technologies et une transition vers une économie beaucoup plus verte. Elle a aussi salué l’engagement du groupe de la Banque mondiale, les partenaires qui accompagnent notre pays dans les projets de financement, de développement, leur appui aux entreprises et aux organisations faîtières du secteur privé. Elle termine en faisant part de sa détermination  à soutenir le secteur privé.

La journée a été marquée par un hommage rendu au chef des opérations de la Banque mondiale décédé.

Ibrahima Ndiayeu

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