Finances : Le FMI satisfait du programme économique et financier du Mali

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« La loi des finances 2018 adoptée par le parlement offre une bonne base pour la politique budgétaire ».

C’est la principale conclusion à laquelle est parvenue la mission du Fonds monétaire international (FMI) sur la 8ème revue de programme économique et financier du gouvernement du Mali dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration pour examen et décision. Une conclusion positive que les services du FMI ont fait avec le Mali sur la consultation de 2018 au titre de l’article IV et sur la huitième revue de l’accord FEC. L’achèvement de la revue permettra de mettre à la disposition du Mali 31,65 millions de DTS (environ 46 millions de dollars) soit environ 25 milliards de FCFA.

Aux termes de sa mission de 5 jours (du12 au 16 mars 2018), l’équipe du FMI dirigée par BorianaYontcheva, après avoir achevé les entretiens sur la huitième revue du programme économique et financier du Mali a fait son bilan. C’était à la faveur d’une conférence de presse co-animée par la chef de mission et le ministre des Finances, Dr Boubou Cissé, le vendredi 16 mars à l’Hôtel des Finances.

Le chef de mission est revenu sur les principales remarques de cette conclusion. Selon elle, les perspectives macroéconomiques demeurent globalement positives, mais l’économie fait face à des risques de détérioration croissants, notamment en raison d’une situation sécuritaire volatile. Par ailleurs, d’éventuelles pressions sur les dépenses pendant une année électorale et la diminution de l’aide extérieure représentent des risques budgétaires.

C’est le sentiment de satisfaction générale qui se dégagé sur leprogramme économique et financier du Mali. La conclusion relève que  « La loi de finances 2018, adoptée par le Parlement fin décembre 2017, offre une bonne base pour la politique budgétaire » en précisant que cette loi de finances  est conforme aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence du déficit, d’ici 2019, vers la norme de 3 % du PIB établie au niveau régional par l’UEMOA. La mission du FMI et les autorités conviennent qu’il est nécessaire de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques, afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté.

Cependant, le document souligne que « pour réaliser une croissance économique durable et continuer de bénéficier de l’aide des bailleurs de fonds, il est en effet essentiel pour le Mali de persévérer dans la mise en œuvre des réformes structurelles dont, notamment, celles touchant à l’amélioration de la gouvernance telle la déclaration obligatoire du patrimoine par les assujettis ».

L’on note avec satisfaction d’autres facteurs favorables : « L’économie malienne a continué de se redresser en 2017, malgré des défis sécuritaires persistants. La croissance du PIB reste vigoureuse, à 5,3 % selon les estimations, portée par de bonnes récoltes et une demande intérieure robuste. L’inflation a été modérée, restant bien en deçà du plafond régional. Les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme. Le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3 % du PIB : les dépenses ont été réduites, l’aide extérieure ayant été inférieure aux prévisions d’environ 0,8 % du PIB, et les recettes ont été légèrement supérieures à l’objectif fixé ».

Selon son chef de mission, l’équipe du FMI s’est beaucoup réjouie que les autorités maliennes aient réussi à faire avancer la réforme de la gouvernance. Qu’après diverses consultations avec les syndicats de la fonction publique, à propos du champ d’application des déclarations de patrimoine des fonctionnaires à la Cour suprême, le gouvernement et les principales parties prenantes sont convenus que la loi sera pleinement appliquée aux assujettis qu’elle mentionne explicitement (environ 1479 personnes). Ceux-ci ont été informés de l’obligation de déclaration et des rappels puis sanctions seront appliqués à ceux qui n’auront pas transmis leurs déclarations dans les délais impartis.

Daniel KOURIBA

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