Notre pays et le FMI ont trouvé un accord sur le cadre macroéconomique pour le budget 2014, même s’il reste des points à finaliser lors de la visite prochaine du ministre de l’Economie et des finances à Washington. Déjà notre pays va bénéficier d’un prêt de près du 30 milliards de FCFA dans le cadre de droit de tirage des fonds spéciaux. Avec la résolution du problème sécuritaire, l’économie malienne est en pleine reprise et les indicateurs de performance ouvrent de très bonnes perspectives. Telles sont les grandes lignes des constats dressés par une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de séjourner au Mali du 23 septembre au 4 octobre.
Au terme de son séjour, le chef de la mission et le ministre délégué chargé du Budget, Madani Touré ont rencontré la presse, le vendredi 4 octobre pour faire le point de la situation de l’économie malienne. Aux dires de Christian Josz, l’économie malienne est en pleine reprise avec la résolution de la crise sécuritaire, la tenue des élections, la conférence des bailleurs de fonds de Bruxelles.
De très bonnes perspectives pour fin 2013 et 2014
Si en 2012, l’économie malienne s’est contractée, elle devrait afficher une croissance de 5,1 % en 2013. Grâce à de bonnes récoltes, le secteur primaire devrait connaître une croissance de près de 6 % en 2013; alors que le secteur secondaire devrait se montrer stable, le repli minier étant compensé par la croissance d’autres activités.
Il convient surtout de souligner que le secteur tertiaire connaît un redressement vigoureux de près de 7 %. Etant donné que les effets de l’aide convenue lors de la Conférence des bailleurs de fonds se feront pleinement sentir en 2014, il est prévu que la croissance soit encore meilleure l’année prochaine. L’inflation moyenne pour 2013 devrait retomber à presque zéro.” La performance du Mali dans le cadre de son programme appuyé par la facilité de crédit rapide (FCR) du FMI a été bonne. La plupart des indicateurs liés au Budget rectificatif de 2013 ont été observés et le gouvernement a continué à faire des progrès dans l’amélioration de la gestion des finances publiques ” a souligné Christian Josz.
La Loi de finances de 2014, sur le point d’être déposée à l’Assemblée nationale, traduit les grands axes du Plan pour la relance durable du Mali (PRED), et tient notamment compte des coûts du processus de réconciliation et de développement du Nord.
Les banques victimes des créances en souffrance
Ce budget est intégralement financé, et s’appuie sur des prévisions de recettes prudentes et sur des concours d’aide extérieure de 540 milliards de francs CFA (1,1 milliard de dollars) – soit 180 milliards de francs CFA (360 millions de dollars) de plus que dans le budget 2011, avant la crise – pour couvrir un tiers des dépenses. Ce budget servira de base à un nouveau programme triennal pour lequel le gouvernement a demandé l’appui du FMI à travers la Facilité Elargie de Crédit.
” Le budget 2014 est un budget prudent et ambitieux ” a ajouté le principal conférencier. Cependant, l’expert du FMI estime que le gouvernement doit évaluer l’impact sur l’économie des exonérations accordées sur les importations qui ont atteint 220 milliards de FCFA en 2012. Aussi, il pense qu’il faut un réajustement tarifaire de l’électricité car l’Etat prévoit d’octroyer 57 milliards de FCFA à EDM-sa en 2014 pour supporter la baisse du coût de l’électricité. Car l’électricité produite à 120 FCFA le kwt est cédée à 96FCFA aux consommateurs.
Les experts du FMI conseillent la poursuite des reformes notamment dans le secteur des marchés publics, l’amélioration du climat des affaires. Sur ce dernier point, Christian Josz a mis l’accent sur l’accès au financement auprès des banques victimes des créances en souffrance, qui représentent 23% des crédits octroyés.
30 milliards de FCFA au Mali
Globalement, les experts du FMI sont aujourd’hui satisfaits de la gestion de l’économie malienne notamment sous la transition. Ce qui est à l’actif de tout le gouvernement, notamment les ministres Tiéna Coulibaly et Abdel Karim Konaté. On se rappelle qu’à l’arrivée de ce dernier à l’hôtel des finances, une note confidentielle du FMI très critique avait été adressée au gouvernement qui n’a pas tardé à réagir. On peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal. Le ministre Abdel Karim Konaté a bien tenu les caisses de l’Etat durant son passage à l’hôtel des finances. Sa reconduction dans l’actuel gouvernement au poste de ministre de l’Industrie, lui donne l’opportunité de continuer à mettre ses compétences au service du pays au plus haut niveau.
L’octroi à notre pays par le FMI de 30 milliards de FCFA est le signe d’une bonne entente entre les deux parties. Qui doivent se retrouver dans six mois pour une nouvelle évaluation de l’économie malienne.
Youssouf CAMARA
Si IBK augmente le tarif d’électricité, il ne pourra pas éviter la grogne de la population. Les factures augmentent et redescendent sans aucune explication. Avec la même consommation, on peut être facturé à 4000f et les mois suivants 13000f voir plus. Personne n’a les moyens de vérifier quoique ce soit!
A mon avis il n y a pas lieu de procéder à une augmentation des tarifs d’électricité. Il faudrait plutôt améliorer la bonne gestion. car il trop de gaspillage qui contribue à renchérir le coût du KWH. Les autorités doivent voir de ce côté aussi les efforts à faire pour diminuer les coûts.
Salut
Le Fond Monétaire International (FMI) ne doit plus être indulgent à l’égard des gouvernement africains en matière économique et financière. Il doit toujours exiger les résultats économiques et financiers.
Mon frère,
Le FMI , la Banque Mondiale n’ont permis à aucun pays de sortir du sous-développement. Mieux, les pays qui ont fait des bonds fulgurants ces 20 à 30 dernières années n’étaient ceux qui s’adressaient à eux principalement, et pas du tout pour certains.
Nous devons mobiliser et gérr nos ressources.
Ils ont les mêmes recettes quelque soit la situation ce qui scienbtifiquement est une aberration, avec bien sûr les meêms résultats, c’est-à-dire des pays encore plus endettés. Demandez à la Grèce, au Chili, à l’Argentine, à la Pologne sans parler de nos états africains dont les chefs n’attendent que ces prêts pour d’une part se gaver et de l’autre amadouer un peuple de plsu en plus pauvre.
Les résultats qu’ils attendent de nous ne sont pas ceux que nous devons espérer pour nous mêmes.
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