Cette information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée par le Christian Josz, du Fonds monétaire international (FMI), en fin de mission dans notre pays. Il avait à ses côtés le ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré et son ministre délégué chargé du Budget, Lassine Bouaré. C’était le mercredi 20 novembre 2010 dans la salle de conférences du ministère.
Une forte délégation du FMI a séjourné dans notre pays, du 28 octobre au 10 novembre 2010. Sa mission s’inscrivait dans le cadre des discussions relatives à la 5e revue de l’Accord triennal Mali – FMI, au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Il s’agissait aussi de passer en revue les progrès réalisés par notre pays en matière d’exécution des finances publiques.
Au cours de leur mission, les membres de la délégation ont rencontré les plus autorités de notre pays, avec en tête le Premier ministre, Modibo Sidibé, et plusieurs autres membres du gouvernement. Au cours de ces rencontres, les échanges ont porté sur, entre autres, la gestion des impôts et la collecte des ressources publiques par l’Etat, la préparation du Budget 2011 et le contrôle de l’exécution des dépenses. Les contrôleurs du FMI ont aussi effectué des visites de terrain à l’intérieur du pays.
Selon le chef de la mission «le programme du gouvernement malien, appuyé par le FMI, reste sur la bonne voie, et la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes est de bon augure pour l’atteinte des objectifs du programme en fin 2010». Selon lui, grâce à une pluviométrie favorable et à de bonnes conditions de mise en place de la campagne agricole, la croissance économique est projetée à 4,5% et l’inflation devrait être réduite au dessous de 1,5% pour cette année 2010.
Il a aussi ajouté que le déficit budgétaire de base, qui exclut les dépenses en capital, financées sur ressources extérieures, devrait rester dans les limites programmées, équivalentes à 2,4% du PIB. Avant d’indiquer que notre croissance économique devrait connaître une augmentation en 2011, grâce à un rebond de la production aurifère, tandis que l’inflation devrait rester modérée.
Christian Josz s’est, en effet, déclaré convaincu que la croissance économique du Mali devrait atteindre 6% en 2011, eu égard au potentiel, surtout en matière de production aurifère, de notre pays. Le conférencier notera aussi que les réformes structurelles, pour améliorer la gestion des finances publiques, appuyer le secteur agricole et renforcer le système bancaire, sont mises en œuvre de façon satisfaisante.
Par ailleurs, les autorités maliennes ont manifesté leur souhait d’étendre jusqu’à la fin 2011 l’accord en vigueur, au titre de la Facilité Elargie de Crédit, mis en œuvre dans notre pays depuis le 28 mai 2008. Une telle extension devrait leur permettre de mieux prendre en compte les conclusions de l’analyse rétrospective, actuellement conduite par les services du FMI, au sujet de la collaboration entre le Mali et le Fonds au cours des 10 dernières années, avant de se prononcer sur les suites à donner au programme en cours.
Ainsi, après consultation des services du FMI, et sous réserve de l’approbation de la Direction générale du Fonds, le Conseil d’administration de celui-ci devrait étudier, en janvier 2011, les requêtes des autorités maliennes, en vue d’une conclusion favorable de la 5e revue de la performance du Mali sous l’Accord au titre de la FEC et l’extension de celui-ci.
Youssouf Diallo
