La Banque mondiale a offert un déjeuner de presse ce mercredi 27 février 2019 dans ses locaux, à ACI-2000. C’était sous l’égide de Mme Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, accompagnée par le vice-président pour la région Afrique du groupe Banque mondiale, M. Hafez Ghanem.
Le vice-président pour la région Afrique de la Banque mondiale, Hafez Ghanem, a entamé une visite de trois jours au Mali. Il a aussi annoncé de nouvelles orientations, notamment en faveur des jeunes.
«Nous sommes engagés à soutenir le secteur énergétique au Mali», a indiqué Hafez Ghanem. La veille, l’expert en développement avait, à la tête d’une délégation, signé avec le gouvernement du Mali un contrat de 45 milliards de FCFA pour l’électrification rurale au Mali. Cette enveloppe financera la première phase du Projet régional d’accès à l’électricité au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il permettra dans les cinq pays concernés, dont le Mali, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Niger et le Togo d’accroître l’accès à l’électricité pour 2,5 millions de personnes. A terme, la Banque mondiale va injecter 225 millions de dollars (112,5 milliards de FCFA) dans ce projet.
De 2015 à 2018, la Banque mondiale, à travers la BIRD et de l’IDA, a injecté 495 millions de dollars dans le développement du Mali. En 2019, l’institution prévoit d’apporter un portefeuille de 202 millions de dollars. Selon Hafez Ghanem, «le capital humain est le meilleur investissement pour le développement d’un pays». Une déclaration qui tranche jusque-là avec les interventions de la Banque mondiale. Car, seulement 4% du portefeuille de l’institution est apporté au développement humain contre 25% dans le secteur de l’énergie; 18% pour le transport et 25 % pour le développement rural.
Pour investir dans le développement humain, explique Hafez Ghanem, il faut investir dans les secteurs porteurs pour les jeunes. Ces derniers sont près de 300 000 à arriver chaque année sur le marché de l’emploi. Le indicateurs, indique l’expert, montrent qu’on tend vers la digitalisation de l’économie mondiale. C’est pourquoi, indique le vice-président, «nous voulons faire de l’Afrique le continent des startups».
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