E-vouchers: la Banque mondiale numérise la délivrance des intrants agricoles au Mali

2

La Banque mondiale a publié, ce mercredi 12 juin, la septième édition du Bilan économique AFCW3 (Afrique Occidentale et Centrale), intitulée « Numériser l’agriculture : résultats des programmes de délivrance de bons électroniques au Mali, au Niger et en Guinée». C’était au cours d’une conférence de presse synchronisée entre plusieurs capitales africaines.

-Maliweb.net – Deux outils novateurs pour le développement régional ont été présentés par les experts de la Banque mondiale. Il s’agit d’abord du système de «bons électroniques ou e-vouchers» pour la délivrance de subventions agricoles en Guinée, au Mali et au Niger. Les journalistes ont aussi eu droit à la présentation des expériences pilotes du suivi itératif des bénéficiaires (IBM) dans ces trois pays et au Tchad.

Présenté par Amadou Ba, économiste agricole principal du projet, e-vouchers est composé d’une plate-forme numérique pour les messages SMS, une base de données d’agriculteurs enregistrés électroniquement dans des régions ciblées et un répertoire des distributeurs d’intrants agricoles. Basé, en ce qui concerne le Mali, au Comité National de la Recherche Agricole (CNRA), le système de bons électroniques permet d’envoyer un message à un agriculteur et à l’inviter à se rendre chez un distributeur pour se procurer de l’engrais et des semences subventionnées, soit totalement soit partiellement.

Dans le rapport «Numériser l’agriculture : résultats des programmes de délivrance de bons électroniques », les experts ont formulé des recommandations. Il s’agit entre autres de: définir les objectifs du programme et mieux cibler  les bénéficiaires; utiliser la technologie NFC pour éliminer l’analphabétisme et les obstacles à l’accès au téléphone; la participation du secteur privé au programme; diversifier le contenu des  kits de  bons électroniques en  ajoutant des  semences améliorées et des  services de vulgarisation électronique.

IBM… efficace en zone d’insécurité

Avec le Suivi itératif des bénéficiaires connu sous l’acronyme anglais (IBM), on peut à l’aide d’un simple questionnaire et des missions de courte durée sur le terrain, directement collecter auprès des bénéficiaires des informations sur la performance d’un projet. Présenté par Aly Sanoh, économiste, depuis Niamey, le suivi itératif des bénéficiaires permet ainsi d’améliorer à long terme, «la réactivité des équipes de projet ainsi que l’engagement et la satisfaction des bénéficiaires».

Aux dires Soukeyna Kane, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Guinée, le Mali, le Niger et le Tchad, «Le suivi itératif des bénéficiaires a d’abord été développé au Mali, pour pallier l’accès limité aux activités du projet dans certaines zones du pays à risque en raison de l’insécurité, mais considérant son efficacité, il est devenu attractif et applicable même dans des environnements sécurisés».

Sur le plan des indicateurs économiques, le rapport souligne que la croissance économique en Guinée, au Mali, au Niger et au Tchad est résiliente avec des perspectives d’accélération. Le taux de croissance est estimé à 5% pour le Mali, en 2019.

Mamadou TOGOLA/-Maliweb.net –

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Informer par message SMS les paysans de la disponibilité des intrants agricoles ?!?!
    Dans les milieux ruraux, en général, la majorité des populations n’ont de téléphone. Ceux qui en ont ont soit des difficultés liées à l’accès au réseau et/ou à l’électricité pour la recharge des batteries. Pourquoi ne pas les informer par la radio ?
    C’est seulement en Afrique qu’on voit des bêtises de ce genre …..

Comments are closed.