Il ressort du rapport du Représentant résident du FMI au Mali, que deux sociétés minières présentes au Mali bénéficient de la préférence d’Etat au détriment des autres. Le document révèle en outre que les gestionnaires de l’administration publique malienne se préoccupent de leurs manuels de procédure comme de leurs premières chemises. Toutes choses à l’origine de la corruption. Et dans le but de voir clair dans sa propre gestion, l’Etat malien a décidé de faire appel à des auditeurs internationaux. Aveu de culpabilité !
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rnParmi les réformes préconisées dans le domaine de l’Administrations fiscale et douanière, souligne le rapport, « d’ici le 30 juin 2011, il sera mis fin, au régime de taxation des importations au taux réduit de 6 pour cent sans droit à remboursement de crédit de TVA dont bénéficient deux sociétés aurifères, ainsi qu’au régime d’exonération de la TVA appliqué à leurs sous-traitants. Ainsi, toutes les sociétés aurifères et leurs sous-traitants seront soumis au régime normal de la TVA au taux unique de 18 pour cent d’ici fin juin 2011 ».
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rnEn clair, deux sociétés minières profitent à ce jour d’un traitement préférentiel portant sur le payement de 6% de TVA contre 18 comme initialement admis. Le FMI exige tout simplement de mettre fin à la pratique.
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rnDans le chapitre des Contrôles internes et externes, M Alain Feler relève ceci :
rn- « Les structures de contrôle interne et externe ont relevé de nombreuses faiblesses administratives dans la gestion des finances publiques au Mali. Au plan interne, le Contrôle Général des Services Publics a notamment mis l’accent sur l’insuffisance de manuels de procédure et de leur utilisation dans l’administration. De même, au plan externe, le Bureau du Vérificateur général a attiré l’attention sur d’importants montants en instance de recouvrement pour le Trésor public. En vue de corriger ces faiblesses, le gouvernement s’apprête à adopter une stratégie nationale de contrôle interne couvrant la période 2011-15, avec l’appui de plusieurs de ses partenaires techniques et financiers.
rnDe même, le gouvernement est déterminé à améliorer les procédures de recouvrement et a sollicité une assistance technique du FMI en matière de comptabilisation des recettes au cours du premier trimestre 2011».
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rnEn somme, l’Etat malien admet ce que le rapport du Représentant résident qualifie de « faiblesses » et s’engage par conséquent à les circonscrire. On apprend aussi que « le gouvernement malien s’apprête à adopter une stratégie nationale de contrôle interne couvrant la période 2011-15, avec l’appui de plusieurs de ses partenaires techniques et financiers ». En termes moins prosaïques, le gouvernement malien fera bientôt appel à des auditeurs internationaux pour assainir ses comptes. Ca risque de cailler !
rnB.S. Diarra
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