Banque Mondiale :Une nouvelle option pour l’Afrique

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Le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Mali/Région Afrique, Ousmane Diagana, était face à la presse le 19 juin dernier. Il s’agissait pour lui de discuter en détails avec eux des questions touchant à son Institution, notamment de la nouvelle stratégie de la Banque Mondiale pour l’Afrique et des résultats d’importants événements organisés récemment au Mali par la Banque Mondiale.

D’entrée de jeu, Ousmane Diagana s’est réjoui du bon partenariat entre l’Institution qu’il représente dans notre pays et les autorités maliennes. A l’en croire, les relations sont au beau fixe. Il a en outre félicité le Mali pour les efforts déployés ces derniers temps en vue d’accroître son indice de développement macro-économique.

Parlant de la nouvelle stratégie de la Banque Mondiale pour l’Afrique, intitulée «Africa’s future and World Bank support to it» (L’avenir de l’Afrique et comment la Banque Mondiale entend y contribuer), il dira que c’est là une nouvelle vision de son Institution. Il a précisé que ce document, soumis à l’appréciation du Conseil d’Administration le 1er mars 2011, retrace les grandes lignes de l’orientation de l’Institution sur le continent d’ici 2016. Cette nouvelle stratégie de la Banque Mondiale découle des contributions, analyses et commentaires recueillis auprès de plus de 2.000 personnes, suite à une série de consultations en Afrique et à travers le monde sur une période de huit mois.

Aux hommes et femmes des médias, il a décliné les trois piliers de cette nouvelle stratégie de la Banque Mondiale. Il s’agit de la Compétitivité et l’emploi ; de la Vulnérabilité et de la résilience ; et enfin de la Gouvernance et des capacités du secteur public.

Par rapport au premier pilier, Ousmane Diagana explique que le nouveau Cadre stratégique aidera les pays à diversifier leurs économies et à créer des emplois, en particulier pour les 7 à 10 millions de jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année. Il contribuera aussi à combler le fossé entre les besoins en infrastructures et les investissements consentis à cet effet, estimé actuellement à environ 48 milliards de dollars par an.

En ce qui concerne le second pilier, il précise que les pays pauvres d’Afrique sont directement affectés par divers chocs qui les maintiennent dans la pauvreté. En se concentrant sur l’amélioration des soins de santé ; en mettant l’accent sur la prévention contre les effets du changement climatique grâce à l’irrigation et une meilleure gestion de l’eau ; et en renforçant la capacité des pouvoirs publics à partager les ressources communes sur une base plus équitable et dans un cadre consensuel, la nouvelle stratégie vise à réduire le nombre de chocs auxquels l’Afrique est soumise et à atténuer leur impact.

Enfin, par rapport au troisième pilier, la nouvelle approche de la Banque Mondiale vise à mieux informer les citoyens ordinaires sur le type d’attentes qu’ils devraient nourrir à l’endroit de leurs gouvernements. Il s’agira aussi de leur offrir des avenues afin qu’ils soient en mesure de tirer sur la sonnette d’alarme lorsqu’ils n’ont pas accès à ces services. La Banque Mondiale s’engage également à travailler directement avec les gouvernements pour les aider à améliorer leurs systèmes et leur capacité à fournir des services de base et gérer les comptes.

Ousmane Diagana, a en outre abordé avec les journalistes les résultats d’importants événements organisés récemment au Mali par la Banque Mondiale. Il s’agit notamment de l’organisation à Bamako de la 16ème réunion de reconstitution des fonds de l’Association Internationale de Développement (IDA) ; de la visite du président du Groupe de la Banque Mondiale, Robert B. Zoellick, de l’approbation par le Conseil d’Administration d’une série d’opération d’investissements de la Banque Mondiale au profit du Mali ; de l’érection du bureau de Bamako, en son siège, de la Direction d’un groupe de pays (Guinée, Mali, Niger et Tchad) et de ses implications.

Pour conclure, Ousmane Diagana dira que le Mali est l’objet d’une attention particulière de la Banque Mondiale en raison de sa stabilité socio-politique. En témoigne l’érection du bureau de Bamako. Il a révélé que de juin 2010 à juin 2011, 300 millions de dollars, y compris l’apport budgétaire, ont été alloués au Mali. Il a enfin invité les autorités maliennes à maintenir le cap afin de mériter davantage la confiance de Banque Mondiale.
Bruno LOMA

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