Banque Mondiale : Près de 90 milliards de Fcfa pour le développement agricole et le combat pour la survie

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La rencontre de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) s’est déroulée, la semaine dernière, à Bamako. Elle a permis à notre pays de récolter une manne financière pour le secteur primaire.                                

           

Les assises ont donné lieu à la signature d’accords de financement entre les autorités maliennes et les responsables de l’IDA pour des espèces sonnantes et trébuchantes de 160 millions de Dollars US, soit environ 88,3 milliards de nos francs.

           

La cérémonie de signature de ces accords a eu lieu, samedi, dans la Maison Mali de Koulouba en présence de Sa Majesté Zounzani 1er, entouré de ses ouailles comme: le PM, Jimmy le Flic, le Ministre des paysans, Agatam Ag Alhassane et le patron de l’hôtel des finances : Sanoussi Touré. La Banque mondiale était représentée par sa vice-présidente, Mme Obiageli Kathryn Esekwesili, et le représentant résident au Mali, le Mauritanien Ousmane Diagana.

           

Les signatures ont été effectuées par le ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré et Ousmane Diagana. Ces accords portent sur le 4è crédit d’appui au Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) et le crédit d’investissement sectoriel agricole du Programme d’accroissement de la productivité agricole au Mali (PAPAM). Les deux financements de l’IDA s’inscrivent dans le cadre de la stratégie d’assistance de la Banque mondiale au Mali. Ils accompagnent l’application du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté du Mali.                                                                                                        

           

Ousmane Diagana a précisé que lors de la revue interne du Comité régional des opérations de la stratégie d’assistance pays en cours, la vice-présidente Mme Obiageli Kathryn Esekwesili a donné des directives à l’équipe de l’institution financière internationale pour travailler différemment au Mali. Cela, afin d’aboutir à des résultats tangibles et porteurs de croissance. Les deux accords de financement procèdent de cette démarche.

           

Le secteur agricole est considéré au Mali comme moteur de croissance et  principal pourvoyeur d’emplois aux jeunes ruraux. C’est le maillon principal de la lutte contre la pauvreté. L’augmentation de la productivité agricole donne droit à une croissance plus élevée, mais aussi, à une meilleure répartition durable de la croissance. Le PAPAM d’un montant de 70 millions de dollars (environ 35 milliards de Fcfa) est subventionné à 6,2 millions de dollars pour l’environnement mondial (FEM) et d’un don de 19,5 millions de dollars soit 9,7 milliards Fcfa du Fonds destiné à la réponse à la crise alimentaire accordé par l’UE.

           

Il contribuera à la réalisation des programmes de modernisation des filières de l’agriculture et de renforcement des producteurs et organisations paysannes.                                                                 

           

L’enveloppe de 70,5 millions de dollars (35,2 milliards Fcfa) est un appui général au budget 2010 de l’Etat pour la mise en œuvre du CSCRP. L’enveloppe a bénéficié d’un montant additionnel de 15,5 millions de dollars (7,7 milliards Fcfa) dans le cadre de l’Initiative de réponse à la crise économique qui a frappé plusieurs pays dont le nôtre, a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré.

           

Par ailleurs, la Banque mondiale s’est félicitée des efforts significatifs qui ont été obtenus au Mali dans le domaine de la gestion macro-économique conduisant à des résultats intéressants. En 2009, en dépit de la crise financière mondiale, la croissance économique a atteint 4,5%, le taux d’inflation a été ramené à 2% et la situation de la balance des paiements s’est considérablement améliorée, selon le constat de la Banque mondiale.

            Ces résultats satisfaisants sont le fruit d’une conjonction de facteurs positifs comme une bonne campagne agricole, l’augmentation des prix de l’or à l’exportation et la baisse des cours des produits pétroliers. Les accords de financements ainsi consentis par l’IDA offrent au Mali des instruments appropriés de nature à enlever, sinon atténuer certaines contraintes à la croissance et améliorer les conditions de vie des populations notamment en milieu rural.

           

Le PAPAM contribue donc à augmenter la productivité des petits producteurs dans les régions de Ségou, Sikasso, Mopti et Koulikoro, a indiqué le ministre Sanoussi Touré. A l’issue des visites de terrain, la cérémonie d’ouverture de la rencontre de reconstitution des Fonds de l’IDA a été coprésidée par le Malien ATT, le Sénégalais Me Abdoulaye Wade et la Libérienne Mme Ellen Johnson Sirleaf. La cérémonie de signature des accords a été sanctionnée par la remise des documents paraphés à sa Majesté Zounzani 1er.                                                                                                              

 

Sory Keïta

 

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