Les consultations sur le projet de Stratégie Intérimaire 2013-2014 de la Banque mondiale pour le Mali se sont tenues lundi dernier, à Bamako. C’était sous la coprésidence du ministre de l’Economie et des finances, Tiénan Coulibaly et du directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, Ousmane Diagana. Contrairement aux politiques habituelles d’intervention de l’institution, cette approche balise les rapports entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour la période de la transition et celle de la reconstruction post-conflit.
L’objectif de cette rencontre, qui a réuni plus d’une centaine d’acteurs étatiques et non étatiques, nationaux et internationaux, était de mener à une discussion stratégique sur le cadrage des interventions du groupe de la Banque mondiale au Mali, au cours des deux prochaines années. C’était aussi l’occasion de poursuivre les échanges relatifs aux défis posés par la crise, les enjeux du développement, les éléments de vulnérabilité de l’économie malienne et l’exploration des voies possibles pour construire la résilience, a précisé Ousmane Diagana dans son allocution d’ouverture.
Quant au ministre de l’Economie et des finances, Tiénan Coulibaly, il a rappelé que le projet de Stratégie intérimaire 2014-2015, qui était sur la table des discussions desdites consultations, est une contribution à l’opérationnalisation du Plan d’actions prioritaires d’urgence (extrait du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté ou Cscrp 2012-2017) et de la Feuille de route du gouvernement de transition. Il a ensuite souligné que la rencontre se tenait à un moment où le gouvernement s’engage résolument dans la mise en œuvre de la Feuille de route de Transition adoptée par l’Assemblée nationale le 29 janvier 2013.
Au-delà de tout cela, le gouvernement du Mali envisage, par ailleurs, la préparation de l’après-conflit qui constitue un défi aussi important que les deux missions assignées à la transition : le rétablissement de l’intégrité du territoire national et l’organisation d’élections libres et transparentes. Le coût global du Plan de relance 2013- 2014 est estimé à 2 510 milliards de FCFA. Il est à rappeler que la Banque mondiale a un portefeuille actuel de 13 projets nationaux et sept projets régionaux au Mali et couvre des activités dans les domaines du développement rural, les services de base, l’énergie, le transport, les réformes institutionnelles et la décentralisation.
Rokia Diabaté