La mission du fonds monétaire international a jugé que « l’inflation est bonne » et que la croissance a atteint 6% du PIB, chose enviée par beaucoup de pays de la sous-région
Dans le cadre des consultations relatives à la septième revue du programme économique et social du gouvernement appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), Mme Boriana Yontcheva à la tête d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné dans notre pays du 2 au 12 de ce mois.
Au terme des 10 jours de travaux, Mme Boriana et son collègue, Roger Nord, Directeur régional Afrique du FMI, ont animé une présentation des conclusions de la mission au cours d’une conférence de presse, organisé le jeudi dernier dans salle Union africaine de Laico hôtel de l’Amitié de Bamako. C’était sous la direction du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, en présence du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Sy Attaher Dravé, du président de CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly, du premier vice-président de la Chambre et Industrie du Mali, Mamadou Tieni Konaté et des représentants de la société civile et de plusieurs autres personnalités.
Rappelons que cet exercice est un cadre de concertation biennale entre le gouvernement du Mali et le FMI, conformément aux engagements des deux parties signés depuis décembre 2013, relative à l’état de la mise en œuvre d’un programme économique et financier de trois ans.
Deux temps forts ont marqué cette rencontre, à savoir, les interventions de Roger Nord, Directeur régional Afrique du FMI sur ‘’les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne, et celle de la chef de mission, Mme Boriana, portant sur les conclusions de la mission du FMI, et enfin les échanges avec les journalistes.
La Mission du Fonds monétaire international, par la voix de son chef, Mme Boriana, a déclaré qu’au cours des dix jours de travail dans notre pays, a pu examiner et faire le point sur la croissance économique du Mali, l’état de l’économie malienne, mais elle a aussi examiné l’exécution budgétaire 2016 et ce début 2017. Selon elle, les deux parties sont parvenues à un accord préliminaire dont les conclusions seront soumises au Conseil d’administration du FMI pour examen et approbation. Instance qui est se trouve être le plus haut degré de décision où sont représentés tous les pays, y compris le nôtre.
Selon la conférencière, ces recommandations trouvent que tous les engagements pris par nos autorités dans le cadre de ce programme ont été atteints, y compris tous les critères de performances définis pour fin décembre 2016. Cependant, elle a déploré que quelques retards subsistaient dans la mise en œuvre des réformes structurelles qui étaient pour décembre, bien que des progrès encourageants aient été faits.
Sur le plan macroéconomique, la mission a jugé que « l’inflation est bonne », et la croissance a atteint 6% du PIB, chose enviée par beaucoup de pays de la sous-région. L’inflation a été contenue permettant au prix du pétrole de rester bas. Elle a noté une bonne performance des récoltes alimentaires. Le déficit budgétaire est resté en ligne avec les objectifs du programme également, à 3, 9%. La balance commerciale s’est, quant à elle dégradée de deux points.
L’intervention du chef mission FMI a été suivie par des échanges fructueux avec des journalistes. Au cours de ces échanges les conférenciers ont apporté des éclairages nécessaires aux préoccupations soulevés.
Le ministre, Boubou Cissé, avant de conclure les débats, a expliqué que les bonnes pratiques de notre pays dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique économique dynamique et performante viennent d’être confirmées par la mission de FMI. Les perspectives étant reluisantes, le maitre mot reste l’espoir, soutient-il.
Mohamed Naman Keita