La Banque malienne de solidarité (BMS-sa)) vit l’une des pires périodes de son existence à telle enseigne que sa crédibilité est entamée. Et pour cause : l’amateurisme dans la gestion, le recrutement par copinage et affinité parentale, les maladresses du DG d’exclure des anciens cadres de la BMS au profit de ceux de la défunte BHM dont il est lui – même l’émanation, le manque de visibilité dans la donation des dons attribués aux femmes des militaires morts sur les fronts. Décidément, à la BMS – sa, des cadres ont le hérisson sous le pantalon. Dans cette chienlit généralisée, le Directeur général est devenu un personnage fragilisé, affaibli par ses pratiques quotidiennes malhabiles et illégitimes. Personnage genre « m’as-tu vu ? », Alioune Coulibaly, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un Roi désormais nu.
Les cadres de la Banque malienne de solidarité (BMS-sa) qui portent l’étiquette « BABALY » portent le colis d’enfer au cou, faute à un directeur méprisant, haineux, et versatile. Il oublie que sans le ravalement de la BHM, il n’aurait pas prétendu à un tel niveau de responsabilité au sein de la banque solidaire. Alioune Coulibaly est-il blanc comme neige dans sa gestion à la BMS ? Réponse négative. Pire, un doigt accusateur est pointé sur lui d’être à l’origine de la cabale et des campagnes d’intoxication et de déstabilisation médiatiques contre le PCA Bocary Tréta et le directeur sortant Babaly Bah à qui la BMS doit tout. D’un fonds initial de 2 milliards FCFA seulement en 2002 (dernier au classement bancaire à cette date au Mali), la BMS caracole aujourd’hui à la tête des banques de la place. Donc, Coulibaly a hérité d’une institution financière en état de grâce.
Des faits qui épinglent le PDG
Quoiqu’il pense, Alioune Coulibaly porte les malédictions de la condamnation de la BMS à hauteur de 16 milliards de FCFA par la Cour Commune de l’OHADA, une décision intervenue après plusieurs procédures parmi lesquelles le pourvoi, la rétractation, le réexamen des pourvois, l’acceptation de l’appel interjeté… Plusieurs clients, sous son règne récent, viennent de porter plainte contre une banque pourtant honorable et respectable. Ce n’est pas tout car la BMS fut condamnée dans le même registre à Kayes au bénéfice de l’opérateur A. Diallo pour 2 milliards de FCFA.
Selon nos informations, Monsieur Coulibaly n’a pas renoncé à ses avantages, mais continue de priver les cadres de la banque des denrées alimentaires dont ils bénéficiaient. Parachuté à la tête de la BMS parce qu’il est le frère de l’homme d’affaires Modibo Coulibaly (un fidèle parmi les fidèles du régime) lequel a pesé de tout son poids à sa nomination, la gestion de notre DG est symptomatique de la médiocrité au niveau de l’institution bancaire actuellement. A la BMS aujourd’hui, c’est le tocsin.
Les pots – de – vin du DG Alioune ?
Quand on a le pantalon troué, on doit se garder de monter sur l’arbre. Selon nos investigations, l’argent injecté dans l’opération « BMS KA DON » a été surévalué. Faut-il conclure que les dons des veuves et orphelins pour le Ramadan ont été détournés le 25 avril dernier ? A voir…
Des soupçons pèsent aussi sur le directeur général dans l’ouverture des agences de Bozola et surtout du Sahel Vert dans l’enceinte du Grand marché. Les coûts auraient été démesurément augmentés d’une manière exponentielle. Mieux, la digitalisation des activités ressemble à un papier peint. Les moyens humains utilisés ont été faits sur la base du copinage, de la gabegie avec des recrutements n’ayant pas obéi aux règles de l’orthodoxie régissant la matière, le directeur s’étant contenté de mettre la forme… Accablant ! Pire, la gamme de produits financiers et services dédiée aux particuliers est vouée aux gémonies. Plusieurs particuliers se sont plaints des soustractions abusives sur leurs comptes… sans justifications. Alioune Coulibaly est-il passé à la trappe ? Comment un directeur d’une rare insouciance pour l’intérêt de la banque a pu être nommé à la tête de la première banque du Mali ?
Comme on le voit, jamais la BMS – sa n’a été aussi mise à rudes épreuves que sous l’ère Coulibaly. La série doit continuer, la descente aux enfers de la banque également car l’actuel directeur manquerait de conception et d’intelligence pour sortir la banque de l’ornière. Ce n’est pas par orgueil qu’on peur diriger une banque. Quant à la réussite d’une institution, elle ne se présume pas, c’est-à-dire qu’une banque n’avance par arrêté. Et l’histoire rattrape toujours ses braconniers.
Issiaka SIDIBE
Pensez vous que tous ces maux ne datent que depuis l’arrivée de M. Coulibaly à son poste, il y a moins d’un an ? Cet article sent fort de la cabale contre le DG Coulibaly
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