Banque Atlantique : Une place de choix au secteur agricole

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La Banque Atlantique Mali, filiale du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP), a organisé une rencontre économique pour réfléchir sur les défis liés au financement des chaines de valeur agricoles. Le groupe est présent dans 12 pays africains et 13 autres pays dans le reste du monde. Cette rencontre rentre dans le cadre de la vision globale du Groupe BCP de rapprocher les différents gouvernements africains, d’articuler sa politique et son approche pour faire la cohérence par rapport aux priorités desdits gouvernements à travers le financement des PME, le financement des chaines de valeur…

Ce forum économique organisé le vendredi 12 avril autour du thème “Les défis du financement des chaînes de valeur agricoles”, a réuni, en plus des responsables de la banque (dont son directeur général Habib Blédou), plusieurs autres acteurs du secteur agricole ainsi qu’une forte délégation de ministres.

Les panelistes étaient : Dr. Lamissa Diakité (PDG de l’Agence en charge des aménagements hydro-agricoles au Mali, représentant également le département de l’Agriculture), Sébastien Vetter, directeur général de Wizall, Simbala Bathily, directeur général de Mali-SHI ainsi que Kamal Mokdad, directeur général du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP).

Pour les panelistes, cette vision de la banque se justifie à plus d’un titre dans la mesure où la majeure partie des populations (60 à 80 %) des pays de la Cédéao ou de l’Uémoa travaillent dans le secteur rural et agricole. “Dans le cas du Mali, 80 % de la population travaillent dans ce domaine, 30 à 40 % du PIB sont constitués à travers ce secteur. Les potentialités sont énormes avec près de 10 millions de tonnes de céréales produites. Mais le niveau de transformation de la production, estimée à moins de 5 %,  est très faible”, dit-on.

Pour le représentant du ministère de l’Agriculture, les principaux défis liés au financement des chaines de valeur agricoles sont de trois ordres. “Le premier est d’ordre organisationnel. Il faudra que les acteurs de la filière arrivent à bien s’organiser et faire des demandes bien justifiées. Le 2e défi est d’ordre climatique qui fait que le rendement reste très faible. Et le 3e défi est relatif au marché. Il faudra que les acteurs arrivent aussi à trouver des voies de commercialisation pour les produits. Ce faisant, cela contribue à améliorer le niveau de rendement”, a indiqué Dr. Lamissa Diakité.

A l’en croire, l’autre défi qui est subsidiaire est que la plupart de nos banques ne sont pas très bien préparées pour le secteur agricole. “Elles trouvent que c’est un secteur très fragile”, dit-il avant d’ajouter que “mais le gouvernement est en train de travailler pour réduire cette fragilité”. Comme solution, le PDG de l’Agence en charge des aménagements hydro-agricoles au Mali fait savoir que la réduction de cette fragilité passe par la mise au point des aménagements hydro-agricoles en vue de réduire l’effet de la sécheresse et de la mauvaise pluviométrie.

Accordant une place de choix au secteur agricole, la Banque Atlantique Mali a mis l’occasion à profit pour procéder à la signature de deux importantes conventions de partenariat. La première convention signée avec Mali-SHI pour un montant de 2 milliards F CFA porte sur  la mise en place d’une unité de production de beurre de karité tandis que la 2e convention signée avec l’opérateur économique Modibo Kéita pour la mise en place de plusieurs unités de transformation de céréales se chiffre à 36 milliards F CFA.

Alassane Cissouma

 

 

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