Augmentation illégale du prix des denrées de première nécessité : Les explications et les mises en garde des autorités

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Le jeudi, 11 aout 2022,  Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce s’est montré serein et rassurant face aux hommes et femmes des médias au cours d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec son collègue de l’Economie et des Finances Alousséni Sanou, dans la salle de conférences de son département.

Après avoir rappelé l’augmentation des prix sur le plan mondial, le ministre de l’Industrie et du Commerce a fait savoir que la situation aurait été plus compliquée si les mesures d’atténuation n’avaient pas été prises par les autorités.

Ainsi, ajoute le ministre de l’Industrie et  du Commerce dans sa déclaration préliminaire, pour contenir la répercussion intégrale de ces augmentations sur le prix aux consommateurs, le mesures ci-après ont été prises : la réduction de 25% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 110 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire, représentant un manque à gagner d’environ 15 milliards de FCFA; l’administration des prix de ces produits pour éviter les augmentations injustifiées des prix; le renforcement des brigades de contrôle des prix de la direction générale du commerce de la consommation et de la concurrence ; la suspension de l’exportation des céréales et du bétail sur pied.

‘’Grâce à ces mesures, les hausses des prix fournisseurs ne sont pas proportionnelles aux augmentations enregistrées sur les prix indicatifs plafonds.  L’Etat a laissé tomber une partie de ses recettes douanières, c’est un manque à gagner pour lui. Il ne peut donc pas rester bras croisés à regarder les commerçants détaillants fixer unilatéralement les prix des produits. Nous allons sévir ‘’, a déclaré le ministre Mahmoud Ould Mohamed.

Pour son homologue de l’Economie et des Finances, l’approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité a été maitrisé : le Gouvernement, dans le cadre de l’atténuation des effets liés à la flambée des prix des denrées alimentaires à l’international, a pris plusieurs mesures telle que la réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile  alimentaire (lettre 1108/MEF-SG du 12/11/2021).

Sur la période du 1er janvier au 31 juillet 2022, explique M. Sanou, les manques à gagner au cordon douanier sur les produits subventionnés par l’Etat s’établissent à 115,684 milliards FCFA dont : 11,882 milliards F CFA sur les produits alimentaires ;  100,956 milliards FCFA sur les produits pétroliers ;  2,846 milliards F CFA sur les graines de coton. Au total, sur la période du 1er janvier 2021 au 31 juillet 2022, ces manques à gagner sont de 154,786 milliards F CFA.

Par contre les autorités annoncent aux citoyens de l’opérationnalisation des numéros verts 36088, 36099 pour dénoncer par exemple le boutiquier du quartier qui mettrait encore le prix du kilogramme de sucre au delà de 600 FCFA.

Brehima DIALLO

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