La délégation du Mali, conduite par le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, a participé aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Lima au Pérou du 4 au 12 octobre 2015.
Ces assemblées annuelles ont été l’occasion, pour la délégation malienne, de participer aux réunions traditionnelles des assemblées annuelles et des séminaires et de participer aux rencontres bilatérales.
Après, le vice-président de la Banque mondiale, Makhtar Diop, qui a clairement indiqué que son groupe partage entièrement la nouvelle vision du Mali en matière de relance économique, Le ministre a rencontré, le mercredi 7 octobre, la haute administration du FMI.
Au cours de cette rencontre, il a présenté la situation macroéconomique et le développement récent de l’économie malienne, le point de la mise en œuvre du programme économique et financier et l’assistance technique du FMI.
Il a en outre remercié le FMI pour tous les appuis financiers et techniques qu’il déploie en faveur de notre pays qui est hautement apprécié. Il a remercié l’équipe du FMI sur le Mali, le département Afrique et le département des finances publiques.
Le directeur général adjoint Furusawa a félicité le ministre Mamadou Igor Diarra pour les résultats obtenus grâce à la bonne mise en œuvre des réformes. Il a encouragé le gouvernement à poursuivre ces efforts. Il a souligné que le FMI sera toujours auprès du Mali pour apporter son appui dans son effort de développement.
Le ministre Diarra a participé à la réunion de haut niveau sur les quotes-parts du FMI avec des gouverneurs suppléants de notre groupe. Cette réunion a permis d’échanger sur l’état des lieux et les perspectives.
La réunion a souligné que suite aux retards répétés dans la mise en œuvre des réformes notamment leur non-ratification par les Etats-Unis, le conseil d’administration du FMI a été requis par le conseil des gouverneurs de proposer des étapes intérimaires qui permettraient de réaliser le plus d’avancées possibles vers les objectifs susmentionnés de la 14e Revue en attendant son entrée en vigueur et de procéder d’ici la mi-décembre 2015 à la 15e revue comme prévu par les statuts du FMI.
Les ministres ont été informés que deux options sont en discussions comme possibilité (i) l’option “de séparation” qui consisterait à rendre les deux volets des réformes 2010 indépendants l’un de l’autre et donc à procéder à la 14e Revue (doublement des quotes-parts et transfert de 6 pour cent des quotes-parts en faveurs des pays émergents et en développement) et (ii) option d’une “augmentation ad-hoc de quotes-parts” en faveur des pays considérés les plus sous-représentés.
Les implications de ces réformes et de la révision des formules du calcul des quotes-parts montrent que malgré la forte croissance, l’intégration commerciale et financière accrue et les marges financières accumulées (réserves de change) qui caractérisent les économies africaines au cours de la dernière décennie, leurs quotes-parts calculées n’ont pas ou peu progressé. L’insuffisance ou faiblesse de données/statistiques pourrait expliquer cette carence.
La réunion a souligné la nécessité de soutenir le maintien d’un 3e siège pour l’Afrique au nom de la représentation sinon la réforme des quotes-parts risque de ramener notre poids à 1 % alors que le statut du FMI exige 2 % pour un siège, ce qui implique la disparition du siège pour notre groupe et voire le déploiement des pays de notre groupe vers d’autres groupes.
CC/MEF