“Le Mali aura mon soutien personnel et celui du FMI. Je vous encourage pour votre détermination et pour votre engagement pour le Mali. Avec vous, nous allons repartir sur une nouvelle base.
epuis le 23 mars dernier, le ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra conduit une forte délégation du Mali à Washington pour le compte de la 3ème revue de la Facilité élargie de coopération Mali – FMI.
La délégation comprend les premiers responsables des services chargés de recettes, ceux de l’Equipement et des Transports, de l’Energie et de l’Eau, de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, du Développement Rural et des banquiers.
C’est le vendredi 27 mars, que Mamadou Igor Diarra a été reçu en audience, au siège de l’institution à Washington, par la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Au cours de cette audience, le ministre Diarra a fait l’état des lieux de la situation (sécuritaire, politique et économique) au Mali. Il a indiqué que les réformes initiées pour une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques en cours sont en train de porter fruit avec la reprise de l’activité économique. Ensuite, il a sollicité le soutien du FMI. De son côté, la patronne du FMI a souligné qu’elle est “très sensible aux préoccupations du Mali“. “Le Mali aura mon soutien personnel et celui du FMI” a-t-elle soutenu. Avant de poursuivre en ces termes: “Je vous encourage pour votre détermination et pour votre engagement pour le Mali. Avec vous, nous allons repartir sur une nouvelle base. Pour tout vous dire, je suis très heureuse de votre nomination comme ministre de l’Economie et des finances“.
Auparavant, le ministre avait eu une séance de travail avec la Banque mondiale le 26 mars. Occasion pour Paul Numba Um, Directeur des Opérations pour le Mali, d’exprimer sa confiance au ministre et au Mali : “Je note une véritable convergence de vue avec le ministre Diarrra, ses priorités sont en cohérence avec nos objectifs” a-t-il affirmé.
Il ressort de ces travaux que le Mali et la Banque mondiale vont vers un nouveau partenariat qui s’articule autour de trois axes.
Le premier porte sur la gouvernance devant se traduire par le renforcement de la collecte et l’allocation des ressources publiques pour une meilleure gestion et une meilleure exécution des recettes. Il s’agira aussi de renforcer la responsabilité et la transparence et enfin d’améliorer l’offre et la qualité des services de base à tous les Maliens.
Le deuxième axe concerne les opportunités économiques visant à renforcer la capacité effective des agriculteurs et éleveurs et leur intégration aux marchés. Les opportunités économiques visent également à améliorer les capacités de transformation dans les chaînes de valeurs.
Le troisième et dernier axe à trait à la résilience. Celui-ci vise à développer le capital humain : accès aux services de base, qualité et efficience des prestations de base. La résilience vise également à renforcer les filets sociaux et les mécanismes de gestion du risque pour les couches pauvres et vulnérables.
Youssouf CAMARA